Narendra Modi annonce un plan de relance de 246 milliards d’euros pour une Inde « autonome »

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Le premier ministre indien Narendra Modi lors de son allocution télévisée, le 12 mai à Hyderabad (Etat du Télangana), en Inde.
Le premier ministre indien Narendra Modi lors de son allocution télévisée, le 12 mai à Hyderabad (Etat du Télangana), en Inde. Mahesh Kumar A / AP

C’est un chiffre spectaculaire. Le premier ministre indien, Narendra Modi, a annoncé, mardi 12 mai, lors d’une allocution télévisée, un plan de 246,8 milliards d’euros, 10 % du PIB, pour relancer l’économie, ébranlée par l’épidémie de Covid-19. Mais il s’est gardé de toute précision. La ministre des finances, Nirmala Sitharaman, devait détailler par la suite le contenu des mesures, leur ventilation secteur par secteur et leur financement.

Narendra Modi a tout juste indiqué que ce plan baptisé « mission pour l’Inde indépendante » sera axé « sur la terre, le travail, les liquidités et la réglementation », devra mener le pays vers « l’autosuffisance » et assurer les chaînes d’approvisionnement locales. « Nous nous trouvons à un moment charnière. Cette crise est un message pour nous. Elle est une opportunité pour aller de l’avant (…) La seule façon de progresser est d’être autonome (…) Nous devons faire du local. Le local n’est pas seulement notre besoin, c’est aussi notre responsabilité. »

Le premier ministre a affirmé que son plan économique bénéficierait à l’industrie, aux petites et moyennes entreprises, aux artisans, aux agriculteurs, à la classe moyenne. Il a évoqué une réforme du marché foncier et du marché du travail. Ce qui est redouté, c’est une remise en cause des droits en matière de protection des travailleurs et de l’environnement, au nom de la relance. Beaucoup d’Etats se sont déjà précipités ces derniers jours pour s’attaquer au droit du travail, pour porter la semaine légale à soixante-douze heures, contre quarante-huit auparavant.

Une tragédie pour les travailleurs migrants

Le parti au pouvoir, le Bharatiya Janata Party, a acclamé « le plus grand plan jamais mis en place par l’Inde ». Il est trop tôt pour l’affirmer. Une partie de la somme annoncée inclut en fait des mesures précédemment dévoilées par le gouvernement – 20 milliards d’euros pour assurer une aide aux pauvres – et par la banque centrale – assouplissement du crédit et injection de liquidités.

Le sous-continent est à l’arrêt depuis le 25 mars, date à laquelle Narendra Modi a imposé un confinement total de la population (1,3 milliard d’habitants). Le pays s’est littéralement figé depuis lors : les chantiers, les usines, les commerces, les transports, tous les petits métiers qui font vivre des millions d’Indiens se sont brusquement arrêtés. Les premières victimes ont été les millions de travailleurs migrants, privés de ressources et de logement. Depuis un mois et demi, l’Inde assiste à leur tragédie. Le gouvernement a refusé, pendant des semaines, d’organiser leur transport vers leur village d’origine, les abandonnant à leur sort. La plupart ne survivent que grâce à l’aide humanitaire.

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