Nantes : Trois jeunes devant la justice pour le meurtre de Romain Barré, étranglé et jeté dans la Loire

• Romain Barré, agent immobilier de 38 ans, avait été étranglé et jeté dans la Loire un soir de septembre 2016 à Nantes.
• A partir de ce lundi, deux jeunes hommes comparaissent devant la cour d’assises de Loire-Atlantique pour ce meurtre. Une jeune fille sera jugée pour complicité.
• Le procès se déroulera à huis clos, dans la mesure où l’un des accusés était mineur au moment des faits.

Sa disparition puis la révélation des conditions dans lesquelles il a trouvé la mort, il y a près de trois ans, avaient causé une forte émotion à Nantes. L’affaire Romain Barré, étranglé dans sa voiture puis jeté dans la Loire, va bientôt connaître son épilogue. A partir de ce lundi et pour dix jours, trois jeunes gens comparaissent devant la cour d’assises de Loire-Atlantique pour le meurtre de cet agent immobilier de 38 ans. Le procès, très attendu, se déroulera à huis clos, dans la mesure où l’un des accusés était mineur au moment des faits.

Le soir du drame, le 27 septembre 2016, Romain Barré s’était assoupi au volant de sa voiture encore stationnée, après une soirée passée au restaurant. C’est là, près de la place Viarme, que ses deux agresseurs (alors âgés de 16 et 19 ans) l’auraient attaqué, d’abord pour lui voler des affaires, jusqu’à l’étrangler avec un câble de batterie. Son véhicule, son téléphone portable et sa carte bleue avaient été dérobés et son corps retrouvé dans la Loire, trois semaines plus tard, après les aveux des suspects. Les deux garçons avaient reconnu avoir transporté leur victime dans le coffre de la voiture, avant de s’en débarrasser depuis le quai Wilson, sur l’île de Nantes. On apprendra plus tard que pendant le trajet, Romain Barré était encore agonisant.

Une jeune femme complice du meurtre ?

Le procès permettra-t-il d’expliquer un tel déchaînement de violence ? « Ce n’est absolument pas rationnel d’aller jeter un corps dans la Loire pour voler un véhicule, une carte bleue ou un téléphone », a concédé à l’AFP Me Benoit Poquet, l’avocat du plus âgé des trois accusés. Il assure que son client « comprend a posteriori la gravité » des faits qui lui sont reprochés. « Nous espérons que ce procès parvienne à donner des clés parce que c’est un puzzle un peu incompréhensible », a-t-il souhaité.

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