Mystérieuse suppression des données de l’ancien portable d’Ursula von der Leyen

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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d’une conférence de prenne à Bruxelles le 13 décembre.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d’une conférence de prenne à Bruxelles le 13 décembre. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Trois semaines après sa prise de fonctions comme présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen est rattrapée par une affaire qui l’avait sévèrement fragilisée au cours de sa dernière année au ministère allemand de la défense.

La commission d’enquête parlementaire créée outre-Rhin pour faire la lumière sur les conditions dans lesquelles son ministère a eu recours à des consultants extérieurs grassement rémunérés a appris, jeudi 19 décembre, que les données de l’ancien téléphone portable d’Ursula von der Leyen avaient été effacées – les députés membres de la commission souhaitaient les consulter dans le cadre de leur investigation.

Celles-ci ont été supprimées en août, un mois après le départ de Mme von der Leyen du gouvernement allemand et sa désignation à la tête de la Commission européenne, a indiqué le représentant du ministère de la défense à la commission d’enquête.

« La décision d’effacer [les données d’un] téléphone portable sans qu’il ait été établi que celui-ci puisse servir de pièce à conviction sort du cadre des litiges normaux qui existent forcément entre un gouvernement et une commission d’enquête parlementaire. Là, il s’agit d’un scandale manifeste », a réagi le député Tobias Lindner (Verts), membre de cette commission.

Dépôt d’une plainte

Spécialiste des questions de défense au sein du groupe écologiste au Bundestag, M. Lindner a porté plainte auprès du procureur de Berlin, selon des informations du Spiegel, publiées samedi. Déposée vendredi, elle s’appuie sur le paragraphe 274 du code pénal, qui rend passible de poursuites toute personne qui « efface, supprime, altère ou rend inexploitables des données pouvant servir de preuves » dans le cadre d’une investigation.

La commission d’enquête a également réclamé de pouvoir consulter le portable de Björn Seibert, l’ancien chef de cabinet d’Ursula von der Leyen au ministère de la défense ; il occupe les mêmes fonctions auprès d’elle à la Commission européenne. Contrairement à celui de sa patronne, l’appareil de ce proche collaborateur devrait être mis bientôt à la disposition de la commission d’enquête, a indiqué celle-ci dans un communiqué publié vendredi.

C’est en septembre 2018 qu’a éclaté « l’affaire des consultants », qui a empoisonné les derniers mois de l’ancienne ministre de la défense d’Angela Merkel, à ce poste depuis 2013.

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Son ministère n’est certes pas le seul, en Allemagne, à faire appel à des conseillers extérieurs. Mais il fut, ces dernières années, particulièrement gourmand en la matière. Rien que pour 2015 et 2016, la Cour des comptes a calculé qu’il avait versé plus de 200 millions d’euros à des conseillers venus du privé ; soit plus d’un quart de ce qu’ont coûté l’ensemble des consultants extérieurs ayant travaillé pour le gouvernement fédéral entre 2014 et 2018.

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