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Elle se dresse non loin des quartiers de la Special Mobile Force (SMF), à Vacoas. Impossible pour les anciens de passer à côté de cette belle bâtisse en pierre sans se rappeler de tout ce qu’elle abritait il y a 22 ans… Bienvenue au musée de la SMF. Ou du moins ce qu’il en reste. Car, il a fermé ses portes à tout jamais en 1997…
«Tiéna zis tou ladan», lâche Ajay, qui habite à quelques pas de ce qui était jadis connu comme le musée des horreurs. Ce fonctionnaire âgé de 49 ans se souvient comment le musée et ce qu’il contenait avaient passionné les Mauriciens, lui y compris. «Quand nous étions jeunes, nous y allions très souvent… Les choses qu’il y avait là-bas nous intriguaient et nous fascinaient.» Des «mystères» et des histoires qui ont même poussé son petit frère à s’engager dans la force policière. Mais qu’avait-il d’aussi intéressant entre ces murs ?
«Cela racontait l’histoire de la police, ce qu’ils ont affronté, confisqué et ce qu’ils ont découvert aussi…» poursuit Ajay, visiblement toujours fasciné. L’édifice, jadis, était surnommé la Ferme du Rhum et avait été démonté pierre par pierre de Port-Louis pour être transféré à Vacoas. C’est alors qu’est né l’incroyable musée de la SMF. À l’intérieur : toutes sortes de «choses». À commencer par des armes qui ont été utilisées pour commettre des crimes. «On ne parle pas seulement de fusils, il y avait aussi des armes ‘fabriquées’ que les gens utilisaient auparavant pour se défendre ou pour faire du mal à autrui. Comme des queues des ‘pwason laraie’, dont le venin rongeait carrément la chair humaine…»
Ce n’est pas tout. À part les armes, les vieux uniformes de la police et d’autres babioles, il y avait aussi des restes humains exposés dans des bocaux. Têtes malformées, bébés siamois, organes génitaux de taille surprenante, notamment, nageaient dans du formol… «C’est ce qui attirait le plus les visiteurs. Toutefois, d’autres personnes se plaignaient aussi en disant que ce n’était pas bien d’exposer des restes humains, parski zot pa repoz an pé», explique Ajay.
L’attirail utilisé par des «longanist» avait également sa place dans ce musée pas comme les autres. «Sa lepok-la ti ena enn bann vié dimounn ti pé dir enn landrwa maudi sa», rit Ajay en y repensant.
Les organes ont été enterrés…
Après la fermeture du musée – pour cause de fuites d’eau apparemment – nombreux sont ceux qui se demandent où sont passés les «trésors» macabres qui s’y trouvaient. Selon un officier de la SMF, organes, bébés mort-nés et autres restes humains ont été enterrés au cimetière d’Henrietta. «Les fusils, uniformes et autres, se trouvent aux Casernes, à Port-Louis, et d’autres choses ont été confiées à l’ADSU.»
Quant au bâtiment, il abrite dorénavant un petit bureau de la Tourism Authority, qui se sert aussi de la cour pour y garer ses véhicules. Toutefois, le ministère concerné n’ayant toujours pas répondu à nos questions à l’heure où nous mettions sous presse, nous ne savons toujours pas si cette belle bâtisse qui abrite tant de souvenirs aura une autre fonction plus tard.
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