Multiplication d’initiatives aux Etats-Unis pour réformer la police

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Manifestation à Houston contre les violences policières, le 9 juin.

Deux semaines après la mort de George Floyd, les propositions de réforme de la police se multiplient aux Etats-Unis. Il y a urgence. Les manifestants étaient encore dans les rues mardi 9 juin : des marches du Lincoln Memorial à Washington, au centre-ville de Los Angeles, en passant par le pont de Brooklyn à New York. Ils réclament de vraies sanctions pour les auteurs de violences, souvent couverts par des mesures d’immunité et une réduction des budgets policiers.

Avec une rapidité exceptionnelle, les élus ont annoncé des mesures censées limiter les violences policières dans tout le pays, signe de la pression à laquelle ils sont soumis. Selon un sondage publié lundi par CNN, 67 % des Américains considèrent que le racisme est actuellement un problème important alors qu’ils n’étaient que 49 % en 2015. Huit sondés sur dix estiment aussi que les manifestations pacifiques qui ont suivi le meurtre de George Floyd sont « justifiées ».

Lundi 8 juin, les élus démocrates ont présenté au Congrès un projet de loi qui prévoit de créer un registre national pour les policiers convaincus de violences disproportionnées, d’interdire la pratique de la clé d’étranglement, qui a coûté la vie à George Floyd et de faciliter les poursuites judiciaires contre les auteurs de bavures. Le frère de la victime, Philonise Floyd, devait témoigner mercredi devant la commission des affaires judiciaires. Les républicains ont assuré qu’ils préparaient eux-mêmes des propositions.

« Modeste réparation »

L’urgence de la réforme a gagné tout le pays. Douze villes et seize Etats ont annoncé des projets ou sont passés à l’action. Alors que le slogan « Defund the Police » (« couper les crédits de la police ») a pris comme un feu de paille dans les manifestations de Black Lives Matter, plusieurs villes ont annoncé des mesures, qui, si elles sont loin d’avoir l’ampleur souhaitée par les militants, montrent que les syndicats de police ont quelques raisons d’être inquiets.

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A moins de cent cinquante jours de l’élection présidentielle, l’idée de « couper les vivres » ou d’« éliminer » la police, comme l’envisage la ville de Minneapolis, fait les délices des partisans de Donald Trump, qui se présente comme le défenseur de « la loi et l’ordre ». Ils espèrent mettre dans l’embarras le candidat démocrate Joe Biden, hostile à « Defund the Police », qui est à la fois critiqué par son aile gauche et les syndicats de police. Mais la majorité des activistes sont plus nuancés. Ils insistent surtout sur un changement de priorités : financer le logement social et les écoles publiques plutôt que de privilégier le maintien de l’ordre.

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