MSF ferme sa maternité à Kaboul après l’attaque sanglante dont elle a été la cible

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Deux des nouveau-nés ayant perdu leur mère le 12 mai dans la maternité de Kaboul visée par une attaque terroriste, sont soignés dans une autre maternité de la capitale afghane, le 13 mai.

Après une enquête interne approfondie sur l’attaque sanglante ayant visé, le 12 mai, la maternité qu’elle gérait à Kaboul, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé, lundi 15 juin, la fermeture de l’établissement situé au sein de l’hôpital Dasht-e-Barchi, au sud-ouest de la capitale afghane. MSF considère que le commando armé a délibérément ciblé les mères, d’origine hazara, une ethnie chiite minoritaire, qui fréquentaient en majorité ce centre de soins, et ses employés.

L’assaut n’ayant, de plus, toujours pas été revendiqué, même si les Etats-Unis affirment que l’organisation Etat islamique (EI) est derrière ce carnage, l’ONG française considère qu’elle ne peut plus garantir la sécurité de ses missions, des patients et de ses personnels. La réflexion se poursuit sur les suites à donner pour les autres activités de l’ONG en Afghanistan.

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Dans la hiérarchie des horreurs recensées dans ce pays, touché depuis si longtemps par le guerre, l’irruption de ces homme armés avait dépassé l’entendement. En milieu de matinée, de trois à six personnes, selon les sources, ont fait irruption dans la maternité après avoir traversé l’hôpital général sans un regard. Les hommes ont fait feu sur les femmes couchées sur les lits, puis ont progressé de salle en salle. Ils tuent alors les femmes comme les nouveau-nés et sont mis hors d’état de nuire par les forces spéciales après plusieurs heures de combats. Seize mères, dont cinq en plein accouchement, sont tombées sous les balles. Une sage-femme travaillant pour MSF et huit accompagnants, dont deux enfants âgés de 7 et 8 ans, ont également été abattus à bout portant.

« Rester signifierait que nous devons considérer les pertes de vies humaines comme un paramètre de notre activité, ce qui est inconcevable », Thierry Allafort-Duverger, directeur général de MSF

Dès les premiers coups de feu, les personnels soignants ont tenté d’évacuer le maximum de patientes et de familles dans l’une des quatre pièces sécurisées (« safe room ») les plus proches. De 70 à 80 personnes y ont trouvé refuge et ont vécu l’attaque au seul bruit des impacts de balles et des explosions de véhicules dans la cour de l’hôpital. Comme après chaque crise et faute de pouvoir s’appuyer sur une enquête indépendante en bonne et due forme, MSF a lancé sa propre enquête auprès d’une centaine de personnes, rescapés, blessés et personnels, avant de prendre sa décision.

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Un impact direct sur la zone

« Aucune information n’a émergé sur les auteurs et le mobile de la tuerie, des attaques similaires pourront se reproduire, a estimé, lundi, Thierry Allafort-Duverger, directeur général de MSF. Nous étions conscients que notre présence à Dasht-e-Barchi comportait des risques, mais nous ne pouvions pas croire que quelqu’un profiterait de la vulnérabilité absolue des femmes sur le point d’accoucher pour les exterminer, elles et leurs bébés. Rester signifierait que nous devons considérer les pertes de vies humaines comme un paramètre de notre activité, ce qui est inconcevable. »

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