Moscou et Varsovie s’écharpent sur la seconde guerre mondiale

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A gauche : le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, à Bruxelles, en octobre 2019. A droite : le président russe, Vladimir Poutine, à Rome, en juillet 2019.
A gauche : le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, à Bruxelles, en octobre 2019. A droite : le président russe, Vladimir Poutine, à Rome, en juillet 2019. JOHN THYS,TIZIANA FABI / AFP

La querelle n’est pas nouvelle mais elle s’envenime, alors que se profile la commémoration des 75 ans, le 27 janvier, de la libération du camp d’Auschwitz par l’Armée rouge, en présence de plusieurs chefs d’Etat dont le président allemand, Frank-Walter Steinmeier. Vladimir Poutine devrait être absent des cérémonies, comme il l’avait été pour les 70 ans, en 2015. Car entre le chef du Kremlin et les autorités polonaises, le ton n’a cessé de monter ces dernières semaines sur les pages les plus sombres de l’histoire européenne. Le président russe a multiplié ces derniers jours les déclarations sur le rôle de la Pologne d’avant-guerre, qu’il accuse de collusion avec Hitler et d’antisémitisme.

Dans un communiqué de trois pages rendu public dimanche 29 décembre, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a dénoncé des « mensonges délibérés » ainsi que les « tentatives de réhabilitation de Staline pour les objectifs politiques du président russe d’aujourd’hui ». « Signé le 23 août 1939, le pacte Molotov-Ribbentrop [entre l’URSS et l’Allemagne nazie] n’était pas un pacte de non-agression”, écrit-il. C’était une alliance politique et militaire divisant l’Europe en deux sphères d’influence (…), un prologue à des crimes innommables (…) commis des deux côtés. »

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En moins d’une semaine, le chef du Kremlin, qui dit avoir épluché les archives et promis d’écrire lui-même un « article », a matraqué le sujet au cours de réunions qui n’avaient parfois rien à voir avec l’histoire, devant des parlementaires ou même des hommes d’affaires. Il y a même consacré l’essentiel de son intervention lors du sommet informel, le 20 décembre 2019, à Saint-Pétersbourg, de la Communauté des Etats indépendants, une entité qui regroupe, en plus de la Russie, 9 autres pays ex-soviétiques (dont l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, la Moldavie, ou encore l’Ouzbékistan). Devant des dirigeants parfois interloqués, Vladimir Poutine s’est lancé dans une longue diatribe sur la responsabilité de la Pologne et les sympathies de quelques-uns de ses acteurs de l’époque pour Hitler.

Quatre jours plus tard, au cours d’une réunion du ministère russe de la défense, le chef du Kremlin récidivait en décrivant l’ambassadeur de Pologne dans l’Allemagne nazie comme une « racaille et un cochon antisémite », qui aurait promis en 1938 d’ériger à Varsovie « un beau monument » à Hitler après que ce dernier avait proposé « d’envoyer les juifs de Pologne dans des colonies en Afrique ».

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