Mort à 86 ans de l’écrivain hongrois Gyorgy Konrad, grande figure de la dissidence

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Longtemps interdit de publication officielle dans son pays, il fut l’une des figures de la dissidence qui a abouti à la fin du communisme en Hongrie en 1989.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 04h11

Temps de Lecture 2 min.

Gyorgy Konrad, à Budapest, en septembre 2017.
Gyorgy Konrad, à Budapest, en septembre 2017. Lajos Soos / AP

Ses romans et essais ont été traduits dans le monde entier et son engagement à lutter contre le régime communiste hongrois a été déterminant pour son pays. L’écrivain Gyorgy Konrad est mort vendredi 13 septembre, à l’âge de 86 ans, a annoncé sa famille à l’agence de presse hongroise MTI. Il s’est éteint à son domicile de Budapest des suites d’une longue maladie.

Né en 1933 dans une famille juive à Debrecen, une ville de l’est de la Hongrie, il a grandi à Berettyoujfalu près de la frontière roumaine. En juin 1944, il a échappé de justesse à l’extermination de sa communauté par les nazis en sautant d’un train à destination de Budapest un jour avant la déportation des juifs de la ville dans le camp d’Auschwitz. Presque tous ses camarades de classe ont péri. « Je suis devenu un adulte âgé de 11 ans », a-t-il souligné dans son autobiographie Départ et Retour, parue en 2001.

Konrad a pris part en 1956 à l’insurrection de Budapest contre le régime communiste, écrasée par les forces armées soviétiques, mais contrairement à sa sœur et à des centaines de milliers de réfugiés, il a décidé de rester en Hongrie.

Le premier roman de Konrad Le Visiteur (1969), qui repose sur son expérience de travailleur social s’occupant d’enfants, a été traduit en treize langues. Travaillant plus tard en tant que sociologue urbain, il a corédigé un essai portant sur les problèmes sociaux dans les nouveaux logements collectifs mais il s’est heurté aux autorités communistes.

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Farouche opposant à l’actuel premier ministre Orban

Entre 1973 et 1988 ses ouvrages ont été presque systématiquement interdits et publiés soit à l’étranger, soit clandestinement sous la forme de « samizdat ». Konrad, l’un des écrivains hongrois les plus connus à l’étranger à cette époque, a été, entre 1990 et 1993, président de l’association internationale de défense des droits des auteurs, PEN club.

Lauréat de plusieurs prix de littérature en Hongrie et à l’étranger, il est devenu en 1997 le premier étranger élu à la tête de la prestigieuse Academie des arts de Berlin.

Konrad a surtout été une figure de premier plan de la dissidence qui a abouti à la fin du communisme en Hongrie en 1989. Cofondateur du parti libéral SzDSz en 1988, il est devenu des décennies plus tard un opposant farouche à l’actuel premier ministre hongrois Viktor Orban.

C’est « l’homme politique le plus toxique que la Hongrie ait connu depuis la chute du communisme », a-t-il dit de lui après l’orchestration par le gouvernement d’une campagne médiatique contre le financier et homme d’affaires américain d’origine hongroise George Soros en 2017.

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