Montréal très à cheval sur la souffrance animale

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La traditionnelle promenade touristique en calèche devrait être interdite dans la ville du Québec d’ici à 2020. Au grand dam des 35 cochers encore en activité.

Par Agathe Beaudouin Publié aujourd’hui à 14h46

Temps de Lecture 3 min.

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La balade en calèche est une attraction touristique prisée à Montréal
La balade en calèche est une attraction touristique prisée à Montréal Lorraine Boogich / Getty Images

Bientôt, le bruit des sabots ne retentira plus place Jacques-Cartier ou dans le parc du mont-Royal. La balade en calèche, attraction touristique prisée à Montréal, prendra fin en 2020. La maire Valérie Plante vient de l’annoncer : d’ici à un an, les chevaux n’auront plus droit de cité dans la métropole québécoise. La décision survient après « de nombreuses plaintes reçues sur le traitement des animaux », affirme Jean-François Parenteau, qui porte ce dossier au comité exécutif de la Ville. « Il y a eu trop de situations où le bien-être des animaux a été remis en cause. » M. Parenteau cite, comme ultime argument, le décès d’un cheval à l’automne dernier. « Nous voulons être des précurseurs dans la protection des animaux, et rester fidèles à nos valeurs. » C’est une victoire pour les défenseurs de la cause animale qui espèrent déjà que ce choix « inspirera d’autres villes, celle de Québec, par exemple ».

Les promoteurs de ce type de visite, eux, ne décolèrent pas, à l’image du propriétaire des écuries Lucky Luc, à la tête d’une véritable petite entreprise touristique avec sept calèches et vingt chevaux. « Il n’y a aucun animal qui souffre ici, déclare Luc Desparois. Des opinions personnelles ont pris de l’importance et influencé la municipalité. C’est une injustice totale.
Qui sont ces élus pour dire que nos chevaux sont maltraités ? Qu’un cheval transpire, c’est normal ! Eh oui, dans la vraie vie, les chevaux meurent aussi ! Nous sommes attaqués de toutes parts, et je n’ai pas les moyens de prendre un avocat pour me défendre à chaque fois. »

Les touristes déboursent en moyenne 85 dollars par personne (57 euros) pour une visite d’une heure.

L’industrie de la calèche représente une tradition dans la ville. Les 35 cochers encore en activité à Montréal (ils étaient près de 50 au début des années 2000), dont la majorité est en place depuis plusieurs décennies le long du Vieux-Port ou devant la basilique, sont désemparés. Ces travailleurs autonomes déboursent chaque année 413 dollars canadiens (275 euros) pour obtenir le permis de véhicule hippomobile et 90 dollars supplémentaires (60 euros) pour celui du conducteur. Dès le mois d’avril, les calèches attirent de nombreux touristes, même si aucun chiffre n’est avancé. « En pleine saison, un cocher peut faire jusqu’à dix promenades par jour », poursuit Luc Desparois, surnommé « le Roi des calèches ». Il faut dire que l’affaire est pour lui plutôt rentable : les clients déboursent en moyenne 85 dollars par personne (57 euros) pour une visite d’une heure.

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