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C’est au franc CFA, unique expérience de monnaie commune régionale en Afrique, d’évoluer, dès lors que les conditions pour la création d’une monnaie unique continentale sont aussi loin d’être réunies.
À l’aube des indépendances, deux visions de l’Afrique se sont affrontées. La première, défendue par les chefs d’État des nouveaux pays souverains du continent réunis au sein du groupe de Monrovia, privilégiait une Afrique où les pays demeureraient souverains tout en coopérant entre eux. La seconde, défendue par un autre groupe de chefs d’État, le groupe de Casablanca, plaidait pour une Afrique fédérale continentale, dotée notamment d’une armée et d’une monnaie fédérales.
Si la vision du groupe de Monrovia semble l’avoir emporté, les idées du groupe de Casablanca reviennent régulièrement dans le débat public, défendues parfois de façon très technique par des intellectuels, reprises souvent un peu maladroitement par des populistes et, de plus en plus, soutenues par les jeunes générations, sur fond d’anticolonialisme. Le débat sur la monnaie unique en Afrique et l’avenir du franc CFA en est la plus parfaite illustration.
En théorie, tout est toujours possible. Cependant, dans la situation de nos économies, une monnaie unique continentale est-elle souhaitable et réalisable ? Je ne le pense pas. En l’état actuel de l’intégration économique africaine et des défis propres à chaque pays, quelle serait la cohérence d’une union monétaire regroupant l’Afrique du Sud, le Gabon, la Gambie, l’Algérie et l’Éthiopie ?
Quelle union monétaire possible ?
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