« Mon Europe, je t’aime moi non plus » : Souvenirs d’une Européenne

0
226

[ad_1]

Oscillant entre nostalgie et désillusion, Marion Van Renterghem livre un récit de voyage alerte et éclairant à travers l’Union européenne, fragilisée notamment par la montée des populismes.

Par Publié aujourd’hui à 12h10

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

« Mon Europe, je t’aime moi non plus. 1989-2019 », Stock, 250 pages, 19 euros.
« Mon Europe, je t’aime moi non plus. 1989-2019 », Stock, 250 pages, 19 euros.

Marion Van Renterghem appartient à la génération de la chute du Mur de Berlin, en novembre 1989, celle qui a rêvé d’une Europe libérée de la guerre froide, capable enfin de panser les blessures du XXe siècle. La journaliste, ancienne grande reporter au Monde, avait moins de trente ans il y a trente ans. Elle ne fût pas la seule à croire à la réunification du continent, au triomphe des valeurs européennes, voire à la fin de l’histoire…

Trois décennies plus tard, son ouvrage Mon Europe, je t’aime moi non plus. 1989-2019 hésite entre nostalgie et désillusion, bien dans l’air du temps, à l’heure du réveil nationaliste en Hongrie, en Pologne, en Italie ou au Royaume-Uni. Ce livre reportage aux quatre coins du continent traduit, en onze épisodes et autant de rencontres, les espoirs déçus de nombre d’Européens, citoyens d’un continent en principe réconcilié avec lui-même, mais tiraillé du nord au sud, et d’ouest en est. « Qu’avons-nous fait de nos trente ans ? », interroge la journaliste.

Marion Van Renterghem nous raconte ses retrouvailles avec l’un de ses premiers employeurs, dans une autre vie : le patron d’un cabinet d’avocats, devenu entre-temps ministre de la justice du premier ministre hongrois Viktor Orban, le chantre de l’illibéralisme. Elle nous fait rencontrer un commerçant britannique perdu dans les mirages du Brexit et des « chiffonniers d’Athènes » brutalisés par le naufrage de leur pays, puis par la cure d’austérité imposée par la zone euro en guise de « sauvetage ».

Les marchands d’illusion du Brexit

L’auteur d’une récente biographie remarquée d’Angela Merkel nous entraîne encore en Italie, dans l’ancien monastère des Abruzzes que Steve Bannon, l’ex-conseiller de Trump, veut transformer en haut lieu de sa croisade anti-européenne. Sans oublier un entretien avec Emmanuel Macron à propos du clivage entre « progressistes » et « nationalistes » au cœur de sa vision, contestée, de l’Europe d’aujourd’hui.

A chaque fois, c’est une facette du monde d’aujourd’hui qui émerge sous la plume alerte de Marion Van Renterghem. Celle des marchands d’illusion du Brexit ; celle encore des divisions idéologiques entre les pays de l’ancienne et de la nouvelle Europe, fruits des élargissements mal digérés des années 2000 ; celle enfin des inquiétudes de dirigeants confrontés aux méthodes musclées de Donald Trump et de Vladimir Poutine.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: