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La confirmation du retour en grâce d’Hassoumi Massaoudou, les ministères stratégiques réservés au PNDS et une équipe sensiblement réduite… Ce qu’il faut retenir de l’équipe sur laquelle Mohamed Bazoum va s’appuyer.
Une équipe sensiblement réduite, un peu plus jeune, mais avec très peu de femmes. Mohamed Bazoum semble décidé à aller vite pour ce début de mandat qu’il entame dans un contexte politique et sécuritaire particulièrement tendu. Après la nomination d’Ouhoumoudou Mahamadou au poste de Premier ministre, samedi 3 avril, la composition du premier gouvernement de la présidence du successeur de Mahamadou Issoufou a été dévoilée le 7 avril, moins d’une semaine après l’investiture du nouveau président nigérien.
La nouvelle équipe, dont les membres ont été présentés à la télévision nationale par Abdou Dan Galadima, le secrétaire général du gouvernement, compte 33 ministres – contre 47 dans le dernier gouvernement d’Isssoufou – dont trois ministres délégués. Seules trois femmes ont été nommées dans cette équipe qui réserve la part du lion au Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir), qui conserve la haute main sur les ministère régaliens et les portefeuilles stratégiques.
Massaoudou, le retour
Hassoumi Massaoudou, membre influent du PNDS, prend ainsi les rênes du ministère des Affaires étrangères. L’ancien ministre de l’Intérieur et des Finances confirme ainsi son retour sur le devant de la scène. Figure historique du parti au pouvoir, c’est lui qui avait, au tout début des années 1990, fait le lien entre Mahamadou Issoufou le socialiste réformiste et Mohamed Bazoum, le « révolutionnaire ».
Devenu incontournable sous la présidence d’Issoufou, Massaoudou avait cependant été écarté en février 2019. Limogé de son poste de ministre des Finances, il payait alors ses ambitions présidentielles à l’heure où Mohamed Bazoum prenait la place de dauphin putatif de Mahamadou Issoufou.
Réintégré au sein de l’équipe gouvernementale huit mois plus tard, à la faveur de la mise en place d’un gouvernement « de cohésion » à quelques mois de la présidentielle, Massaoudou s’est rapproché de Bazoum qui, sur les conseils du président sortant, lui avait réservé une place importante au sein du dispositif gouvernemental.
Le PNDS aux postes stratégiques
Autre personnalité de poids du PNDS arrivant à un poste gouvernemental stratégique : Alkache Alhada. L’ancien directeur de cabinet d’Issoufou est reconduit à l’Intérieur, une fonction qu’il occupait depuis juin 2020.
Pour le ministère de la Défense, portefeuille d’autant plus crucial que les attaques jihadistes se multiplient dans « la zone des trois frontières », Mohamed Bazoum a choisi l’un de ses fidèles : Alkassoum Indattou, ancien porte-parole du parti au pouvoir, qui était jusque-là l’un des principaux relais du nouveau chef de l’État au sein du PNDS.
Le ministère du Pétrole a été confié à Mahamane Sani Mahamadou, fils de Mahamadou Issoufou. Il y remplace Foumakoye Gado, qui l’avait dirigé pendant dix ans. Ahmat Jidoud, jusqu’ici chargé du Budget, devient ministre des Finances et remplace Mamadou Diop.
Par ailleurs, deux alliés du PNDS sont reconduits : Laouan Magagi, ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes, et Illiassou Idi Maïnassara, ministre de la Santé. Boubacar Hassan fait pour sa part sa première entrée au gouvernement en tant que ministre de la Justice. Il succède à Marou Amadou, garde des Sceaux pendant une décennie.
La composition du gouvernement
Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération : Hassoumi Massoudou
Ministre d’État à la présidence de la République : Rhissa Ag Boula
Ministre de la Défense nationale : Alkassoum Indattou
Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation: Alkache Alhada
Ministre de la Formation professionnelle : Kassoum Maman Moctar
Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Mamoudou Djibo
Ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales : Illiassou Idi Mainassara
Ministre des Mines : Ousseini Hadizatou Yacouba
Ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’information: Hassane Barazé Moussa
Ministre des Transports: Oumarou Malam Alma
Ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes : Laouan Magagi
Ministre de l’Élevage et porte-parole du gouvernement : Tidjani Idrissa Abdoulkadri
Ministre de l’Équipement : Hamadou Adamou Souley
Ministre de la Justice, garde des Sceaux : Boubakar Hassan
Ministre de la Communication, chargé des relations avec les institutions : Zada Mahamadou
Ministre des Finances : Ahmat Jidoud
Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des jeunes : Gado Sabo Moctar
Ministre de l’Agriculture : Alambedji Abba Issa
Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement : Maïzoumbou Laoual Amadou
Ministre du Plan : Abdou Rabiou
Ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Énergies renouvelables: Mahamane Sani Mahamadou
Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat : Mohamed Hamid
Ministre de l’Aménagement du territoire et du Développement communautaire : Maman Ibrahim Mahaman
Ministre de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant : Allahoury Aminata Zourkaleini
Ministre de l’Éducation nationale : Rabiou Ousman
Ministre de l’Hydraulique : Adamou Mahaman
Ministre de la Fonction publique et du Travail : Ataka Zaharatou Aboubacar
Ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la désertification: Garama Saratou Rabiou Inoussa
Ministre de l’Emploi et de la Protection sociale : Ibrahim Boukary
Ministre de la Jeunesse et du Sport : Sekou Doro Adamou
Ministre déléguée auprès du ministre des Finances chargée du Budget : Gourouza Magagi Salmou
Ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, chargé de la décentralisation : Dardaou Zaneidou
Ministre délégué auprès du ministre d’État aux Affaires étrangères et de la Coopération, chargé de l’intégration africaine : Youssouf Mohamed Almouctar
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