Mobilisations massives en Bolivie contre un second report des élections

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Manifestation en soutien à l’ancien président bolivien Evo Morales, le 28 juillet à El Alto (Bolivie).

Le gouvernement aura vainement tenté d’empêcher les rassemblements, multipliant les déclarations offensives contre les appels à manifester. Jamais avare de formules chocs, le ministre de l’intérieur, Arturo Murillo, n’a pas hésité à vilipender les dirigeants qui « envoient à la mort » les manifestants. D’autres membres du gouvernement avaient, eux, prévenu que ces marches allaient être des « foyers de contagion massifs », pointant notamment la présence de marcheurs convergeant de plusieurs régions du pays vers la ville d’El Alto, près de La Paz, et transportant selon eux une « forte charge virale ».

Mais à l’appel de la Centrale ouvrière bolivienne (COB) et d’autres formations syndicales proches du Mouvement vers le socialisme (MAS) de l’ancien président Evo Morales, des milliers de manifestants se sont néanmoins réunis mardi 28 juillet, pour exiger le maintien des élections générales au 6 septembre, au lieu du 18 octobre.

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L’annonce du report des élections générales pour cause de pandémie, le 23 juillet, avait déclenché la fureur d’une partie des Boliviens qui exigent le droit d’exercer leur vote au plus vite, alors qu’ils sont gouvernés par des autorités transitoires non élues, depuis le départ contraint de Morales en novembre 2019 – à la suite d’élections contestées et d’accusations de fraude –, avec à la tête la présidente par intérim, Jeanine Añez. Les manifestants ont lancé un ultimatum de soixante-douze heures au Tribunal suprême électoral, l’organe en charge des élections, pour qu’il abandonne l’ajournement, menaçant de bloquer les routes du pays et de mener une grève générale indéfinie.

72 300 cas positifs et 2 720 morts

Les instances électorales assurent, de leur côté, que l’enjeu est avant tout sanitaire. Selon les projections, le pic de l’épidémie est prévu « quelque part entre fin juillet et les premiers jours de septembre ». Dans ce contexte, elles préfèrent attendre une baisse du rythme des contagions sur au moins « quatorze jours continus » pour convoquer les électeurs. La date du 18 octobre sera « définitive », rassurent-elles, et ne pourra plus être repoussée, rappelant l’« obligation constitutionnelle » que les nouvelles autorités soient réélues et mises en place en 2020, tandis qu’un éventuel second tour aurait lieu le 29 novembre.

« La droite putschiste a comme objectifs de se prolonger, de proscrire le MAS et prendre d’assaut l’Etat », Evo Morales sur Twitter

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