mise en garde contre l’ibuprofène

0
122

[ad_1]

Un Tweet du ministre de la santé, Olivier Véran, samedi 14 mars, à propos du Covid-19 et de la prise de certains anti-inflammatoires a semé la confusion parmi les utilisateurs de ces médicaments… « La prise d’anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone…) pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection », écrivait le ministre. Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, ajoutait sur LinkedIn : « Le traitement d’une fièvre mal tolérée ou de douleurs dans le cadre du Covid-19 ou de toute autre virose respiratoire repose sur le paracétamol, évitez toute automédication. »

Un article du Lancet du 11 mars évoquait le fait que l’ibuprofène augmentait le nombre de récepteurs ACE2 sur lesquels se fixe le coronavirus. Sans en dire plus que la dose prise par les patients concernés. Les « AINS » (anti-inflammatoires non stéroïdiens) figurent parmi les médicaments les plus utilisés en automédication comme antalgiques (antidouleurs) ou antipyrétiques (antifièvre). Le plus utilisé est l’ibuprofène, vendu sous ce nom ainsi que l’Advil, le Nurofen… L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a plusieurs fois mis en garde sur leur usage en cas d’infection. Elle avait décidé, fin 2019, que ces médicaments ne seraient plus vendus en libre-service dans les pharmacies, à compter du 15 janvier. « Ces médicaments sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont correctement utilisés, mais présentent des risques lors d’une utilisation inadéquate », indiquait l’ANSM.

Lire aussi Dans la région Grand-Est, les hôpitaux vacillent déjà face au coronavirus

« Symptômes masqués »

Dans un point d’information du 18 avril 2019, l’ANSM a rapporté 386 cas de complications infectieuses graves (dont 32 décès) avec l’ibuprofène et le kétoprofène, depuis 2000, chez l’adulte et chez l’enfant, notamment pour des infections pleuro-pulmonaires. 337 cas étaient dus à l’ibuprofène. Les anti-inflammatoires « peuvent aussi masquer des symptômes et avoir des effets secondaires délétères », souligne Astrid Vabret, chef du service de virologie au CHU de Caen. Dans ce contexte, l’agence recommande, en cas de douleur et/ou fièvre, d’angine, de rhino-pharyngite, de toux, d’infection pulmonaire, de privilégier le paracétamol, sans dépasser la dose de 60 mg/kg/jour et de 3 g par 24 heures (pour les adultes), en raison des risques pour le foie en cas de surdosage.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : « L’enjeu majeur est de réduire les contacts entre les gens »

Si le ministère de la santé espagnol a pour sa part indiqué dans un Tweet qu’aucune donnée ne signalait ces aggravations, et qu’une évaluation était en cours pour l’ensemble de l’Union europénne, les autorités sanitaires françaises ont confirmé ces mises en garde.

Par ailleurs, « si vous êtes déjà sous anti-inflammatoires ou en cas de doute, demandez conseil à votre médecin », insiste le ministère, et n’arrêtez pas le traitement. « Beaucoup de patients atteints de spondylarthrite se posent la question sur leur traitement », souligne le professeur Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l’hôpital Saint-Antoine. Il répond dans un Tweet : « Vous pouvez le poursuivre, mais vous devez l’arrêter en cas de fièvre ou de syndrome grippal. » De même, les pneumologues rappellent aussi aux personnes souffrant d’asthme ou de BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) de ne pas arrêter leur traitement s’il contient des corticoïdes inhalés.

En outre, le gouvernement autorise désormais les pharmaciens à délivrer des médicaments aux personnes suivant un traitement de longue durée, sans qu’ils aient besoin de renouveler leur ordonnance – ce jusqu’au 31 mai, sans renouvellement d’ordonnance, et exception faite de médicaments stupéfiants.



[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: