Mariano Rajoy, témoin et accusé au procès des indépendantistes catalans

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L’ex-premier ministre espagnol a été attaqué sur sa réplique à la tentative de sécession de 2017.

Par Sandrine Morel Publié aujourd’hui à 11h10

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Mariano Rajoy quitte la Cour suprême, à Madrid, le 27 février.
Mariano Rajoy quitte la Cour suprême, à Madrid, le 27 février. Andrea Comas / AP

Il est entré en regardant droit devant lui, sous l’œil curieux des accusés assis au centre de la salle, sous la voûte décorée de fresques, et des avocats installés de part et d’autre, entre des colonnes de marbre et d’imposantes boiseries. Flegmatique comme à son habitude, Mariano Rajoy s’est ensuite assis devant les sept juges de la Cour suprême de Madrid.

L’ancien président du gouvernement espagnol, redevenu conservateur des hypothèques depuis qu’il a quitté le pouvoir après une motion de défiance en juin 2018, était appelé comme témoin au huitième jour du procès des douze dirigeants indépendantistes catalans accusés d’avoir mené une tentative de sécession en octobre 2017. Ce mercredi 27 février, durant plus d’une heure et demie, c’était un peu comme quand, chef de l’exécutif, il devait répondre au Parlement aux questions au gouvernement formulées par l’opposition.

Bien sûr, Mariano Rajoy a apporté son témoignage, raconté les six réunions avec l’ancien président catalan Artur Mas et les deux autres avec son successeur Carles Puigdemont, son refus constant de négocier un référendum – qui aurait « liquidé la souveraineté nationale du peuple espagnol, passé outre la Constitution et violé la légalité » –, et son choix d’appliquer pour la première fois l’article 155 de la Constitution, permettant la mise sous tutelle de la Catalogne.

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Il a rappelé qu’il a proposé en vain aux présidents catalans qu’ils viennent au Parlement espagnol exposer leur projet, pour lequel il aurait fallu « une réforme de la Constitution et un référendum de l’ensemble du peuple espagnol ». Et il a exposé en quoi la situation vécue en Catalogne était « exceptionnelle », « impropre à une démocratie avancée », mentionnant le vote des lois de référendum et de transition juridique au Parlement catalan qui, en septembre 2017, avaient « liquidé la Constitution et le statut d’autonomie catalan », les « harcèlements des maires et policiers » ou les manifestations visant à empêcher « des fonctionnaires d’accomplir les décisions ordonnées par les juges ».

« Droite molle »

Cependant, il a aussi dû affronter une sorte de jugement parallèle. Celui, bref, de l’accusation populaire conduite par le parti d’extrême droite Vox, qui l’a interrogé avec insistance sur de possibles négociations avec les indépendantistes ou sur les raisons pour lesquelles il n’a pas appliqué l’état de siège, afin de critiquer implicitement ce que la formation montante appelle la « droite molle ».

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