Marginalisé, le président sud-coréen s’accroche au dialogue avec Pyongyang

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Depuis l’échec du sommet d’Hanoï, en février, entre Donald Trump et Kim Jong-un, Moon Jae-in est sur la touche. Le président américain lui rend visite samedi et dimanche.

Par et Publié aujourd’hui à 05h48

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Le président de la Corée du Sud, Moon Jae-in, et son épouse arrivent à Osaka (Japon) à l’occasion du sommet du G20, le 27 juin.
Le président de la Corée du Sud, Moon Jae-in, et son épouse arrivent à Osaka (Japon) à l’occasion du sommet du G20, le 27 juin. CHARLY TRIBALLEAU / AFP

La visite en Corée du Sud du président Trump, attendu à Séoul, samedi 29 juin, à l’issue du sommet du G20 à Osaka (Japon), pourrait permettre de faciliter une reprise du dialogue entre les Etats-Unis et la République populaire démocratique de Corée (RPDC). La rencontre impromptue pour un « hello amical » et une « poignée de main » à Panmunjom, seul lieu de contact sur la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées, à laquelle Donald Trump a convié le dirigeant Kim Jong-un, sera le signe symbolique que la détente est toujours à l’ordre du jour entre Pyongyang et Washington. Le président américain doit s’y rendre dimanche.

Cette nouvelle rencontre permettra-t-elle au président sud-coréen de revenir dans le jeu ? Depuis le fiasco du sommet d’Hanoï, en février, entre les dirigeants américain et nord-coréen, dont il fut la cheville ouvrière, le président Moon Jae-in s’est en effet retrouvé sur la touche. Une marginalisation accentuée par la théâtrale visite à Pyongyang du président chinois, Xi Jinping, qui a réaffirmé à la fois la solidité des liens entre la Chine et la RPDC, et le poids de Pékin dans tout règlement de la question coréenne. Un « jeu à trois » entre Chinois, Américains et Nord-Coréens qui rejette Séoul à la marge.

« Le président Moon a perdu la force motrice qu’il représentait dans les négociations entre les Etats-Unis et la RPDC », estime Cheong Seong-chang de l’Institut Sejong, à Séoul. « D’un point de vue de politique intérieure, M. Moon a besoin de confirmer la coopération entière des Etats-Unis et de la Corée du Sud à l’égard de la RPDC afin de tenter de revenir au premier plan », poursuit le chercheur.

« La RPDC est mécontente de la politique du Sud »

Pyongyang ne lui facilite guère la tâche. Dans une dépêche de l’agence nord-coréenne KCNA, le 27 juin, le directeur du département Amérique du ministère des affaires étrangères accuse le gouvernement sud-coréen de « s’immiscer » dans les négociations entre les Etats-Unis et la RPDC et dément la poursuite d’un dialogue intercoréen, annoncé la veille par le président Moon. Selon M. Cheong, « la RPDC est mécontente de la politique du Sud : alors qu’elle estime avoir fait des efforts en gelant ses essais nucléaires et balistiques, Séoul se contente de grandes déclarations sur la réconciliation intercoréenne qui ne sont pas suivies d’actions, à la différence de la Chine ».

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