Marché des changes: une dépréciation de la roupie à l’égard de la livre sterling et de l’euro se précise

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Entre janvier et septembre de 2019 le Royaume Uni a importé des vêtements pour la gent masculine pour un montant de Rs 154,9 millions.

Entre janvier et septembre de 2019 le Royaume Uni a importé des vêtements pour la gent masculine pour un montant de Rs 154,9 millions.

Dans le milieu des cambistes, on évoque l’émergence de signes liés à une perspective de dépréciation de la roupie face au dollar américain.

La nouvelle année a entraîné dans son sillage une lueur d’espoir susceptible de contribuer à une hausse éventuelle des recettes de l’exportation tant de produits que des services originaires de Maurice. Il s’agit d’une tendance de la roupie à se déprécier par rapport à certaines devises étrangères, plus particulièrement la livre sterling et l’euro.

Si cette tendance se maintient, il est fort probable que, sur le plan du commerce international, Maurice dispose d’un élément qui devrait l’aider à affûter davantage le niveau de sa compétitivité. Une situation à ne pas négliger à un moment de l’évolution du pays où le gouvernement souhaite vivement positionner l’économie mauricienne sur la liste des économies à haut revenu.

Une analyse du marché des changes permet de noter qu’entre le 26 décembre 2019 et le mardi 7 janvier 2020, la roupie s’est dépréciée par rapport à la livre sterling d’une part et à l’euro d’autre part.

Le 26 décembre, il fallait Rs 48,05 pour s’offrir une livre sterling. Hier, il fallait débourser 44 sous de plus, la livre sterling s’échangeant à Rs 48,49. Soit une hausse de 0,92 %. Durant la même période, la roupie s’est également dépréciée par rapport à l’euro, la monnaie de l’Union européenne, par 18 sous. Ce même 26 décembre, il fallait présenter Rs 41,02 aux cambistes pour s’acheter un euro. Hier, il en fallait 18 sous de plus, soit Rs 41,20, pour s’offrir une seule unité de cette devise.

La tendance de la roupie à se déprécier vis-à-vis de la livre sterling a été quasi constante durant la période en question, à l’exception du lundi 6 janvier lorsque la valeur de la livre sterling est passée de Rs 48,43 à Rs 48,23, soit 20 sous de moins. Le taux de change roupie/ euro a enregistré deux tentatives de la roupie à s’apprécier à l’égard de cette devise.

Cette dépréciation de la roupie par rapport à la livre sterling est intéressante à plus d’un titre. La Grande-Selon les relevés effectués par Statistics Mauritius pour le mois d’octobre de l’année dernière et rendus publics fin décembre, avec une performance de Rs 727 millions, le Royaume-Uni devance l’Afrique du Sud (Rs 682 millions) et les États-Unis (Rs 673 millions) parmi les pays importateurs des produits et des services du pays. Bretagne demeure le premier pays importateur du fait-Maurice.

La France, le premier pays de l’Union européenne, arrive en quatrième position avec une performance de Rs 473 millions en termes de recettes pour les exportations acheminées vers ce pays.

Azad Jeetun, économiste et ancien directeur de la défunte Mauritius Employers’ Federation, soutient que la tendance à favoriser une dose de dépréciation de la roupie par rapport à certaines devises étrangères des pays avec lesquels Maurice réalise d’importants volumes d’échanges commerciaux est une bonne chose. Il estime qu’une stratégie de dépréciation volontaire peut favoriser l’émergence de plusieurs éléments.

Il cite, entre autres, l’amélioration du niveau de compétitivité des produits en provenance de Maurice à condition toutefois que certaines conditions devant favoriser cela se concrétisent, la possibilité d’aider le gouvernement à absorber les dépenses encourues en raison de la mise en place de divers projets qui ont nécessité un important débours d’argent public, un ralentissement de la tendance à la consommation des produits importés qui vont par conséquent coûter plus cher. «Pour être efficace, une stratégie de dépréciation doit se faire dans la durée.»

Azad Jeetun n’est pas d’avis que le niveau de dépréciation enregistré de la roupie par rapport à la livre sterling soit suffisamment conséquent pour espérer en tirer grand-chose. «La dépréciation doit alors se situer dans la fourchette de 5 % à 6 %.»

Bruno Dubarry, Chief Executive Officer de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM), voit dans le recours à une stratégie de dépréciation de la roupie une excellente occasion pour encourager l’exportation et la production locale. «Si l’une des conséquences négatives de la dépréciation de la roupie est la perte du pouvoir d’achat mauricien sur des produits et services importés, c’est à la fois une invitation à booster l’exportation et par là-même à booster la production locale. L’une et l’autre sont bénéfiques au compte courant. L’une ne suffira pas sans l’autre. Mais la faiblesse réside dans la dépendance par rapport aux matières premières, que ce soit au niveau des énergies fossiles ou d’autres intrants.»

Le CEO de l’AMM estime que les avantages se manifesteront dans trois domaines. Il s’agit de l’amélioration de l’effet multiplicateur pour l’économie avec la possibilité de créer plus de richesse locale, la garantie d’un impact réduit sur l’environnement et enfin la possibilité d’assister au développement d’une plus grande résilience face aux incertitudes internationales.

«C’est une politique économique qui permettrait aux secteurs productifs de jouer pleinement leur rôle à Maurice, avec d’une part plus d’incitation à produire localement et d’autre part l’option de privilégier l’achat local, tout en libérant la production d’énergies renouvelables.»

La tendance à la dépréciation de la roupie, même si elle est infime en ce début d’année, pourrait éventuellement voir se manifester un autre développement sur le marché des changes et pourrait potentiellement aider les importateurs. Il s’agit de la possibilité que le dollar américain puisse se ranger du côté d’une dépréciation de la roupie. «Si notre projection de l’émergence d’une forte demande pour le dollar américain se vérifie, il est possible que la roupie se déprécie vis-à-vis du dollar», estime un cambiste de la capitale qui n’a pas voulu parler à visage découvert.

Sur le marché des changes, le dollar n’a pas connu le même parcours que la livre sterling ou l’euro. Il a connu plutôt un parcours inverse. La preuve est que le 26 décembre, il fallait casquer Rs 37 pour s’offrir un seul dollar. Hier, il en fallait Rs 36,82, soit 18 sous de moins.

Si les perspectives d’une dépréciation de la roupie provoquée par le dollar se manifestent sur le marché des changes, ce sont les exportateurs qui vont se frotter les mains. La raison est simple. Dans la plupart des cas, les achats des fournisseurs étrangers sont réglés avec la devise américaine. Les recettes pour les produits expédiés en Grande-Bretagne et dans les pays faisant partie de l’Union européenne sont honorées en livre sterling et en euro respectivement.


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