Manœuvres militaires du Venezuela à la frontière avec la Colombie

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Caracas a annoncé la mobilisation de 150 000 soldats. Bogota en appelle à l’Organisation des Etats américains.

Par Publié aujourd’hui à 11h39

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Manœuvres militaires à l’aéroport de La Fria, dans l’Etat vénézuélien de Tachira, le 10 septembre 2019.
Manœuvres militaires à l’aéroport de La Fria, dans l’Etat vénézuélien de Tachira, le 10 septembre 2019. Rafael Urdaneta Rojas / AP

L’appel au dialogue du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, n’a pas suffi, mercredi 11 septembre, à calmer la tension entre Caracas et Bogota. Le président colombien, Ivan Duque, a refusé le principe même d’un échange avec « la dictature de Nicolas Maduro ». Bogota, qui accuse le Venezuela de soutenir le terrorisme, tente désormais d’obtenir de l’Organisation des Etats américains la mise en œuvre du Traité interaméricain d’assistance réciproque pour faire face à « la menace que constitue la crise vénézuélienne ». Caracas a qualifié la démarche « d’infâme ».

En accusant « le gouvernement militariste de Colombie de menacer le Venezuela », M. Maduro avait déclaré, la semaine dernière, en « alerte orange » les 2 219 kilomètres qui séparent les deux pays et annoncé la mobilisation à la frontière de 150 000 soldats. Les manœuvres militaires ont démarré mardi. Baptisée « Paix et souveraineté 2019 », l’opération se veut défensive. « Nous n’avons jamais agressé personne, mais nous ne nous laisserons pas faire », a précisé M. Maduro.

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Les agences de presse font état de mouvements de troupes et d’arrivées de matériel à la frontière. Selon Freddy Bernal, représentant du président Maduro dans l’Etat de Tachira, trois mille hommes auraient déjà été déployés. « Il y a en permanence une forte concentration d’unités militaires dans l’Etat frontière de Tachira », rappelle la Vénézuélienne Rocio Sanmiguel. Selon cette spécialiste des questions militaires, le chiffre de 150 000 soldats évoqués par Nicolas Maduro n’est pas crédible. En proie à une dramatique récession, le Venezuela est exsangue, et « mobiliser des troupes coûte très cher », rappelle-t-elle.

« Nous avons deux millions de miliciens qui s’entraînent tous les jours », a affirmé, à l’occasion d’une interview télévisée, l’avocat et ancien député chaviste Pedro Carreño, avant d’affirmer que les bombardiers Soukhoï russes dont dispose le Venezuela seraient « en onze secondes à Bogota ». Le Venezuela détient une vingtaine de ces appareils, qui lui confèrent une supériorité aérienne certaine sur la Colombie.

Le gouvernement d’Ivan Duque joue la sérénité. Il a fait savoir qu’il n’entendait ni céder à la provocation, ni mobiliser des troupes à la frontière. « Ce serait faire le jeu de Maduro », explique un conseiller militaire. La vice-présidente et ancienne ministre de la défense, Marta Lucia Ramirez, a expliqué à ses compatriotes que la Colombie pouvait compter sur « sa capacité défensive » et sur « la réaction de ses alliés internationaux ». A Washington, Elliott Abrams, envoyé spécial pour le Venezuela, déclarait, mardi, qu’en cas d’attaque vénézuélienne « la Colombie aurait l’appui total des Etats-Unis ».

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