Manifestations répétées en Haïti, où les écoles sont fermées depuis un mois en raison de la crise

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La colère populaire contre le président Jovenel Moïse, décrié par les opposants les plus radicaux depuis son arrivée au pouvoir en février 2017, s’est accentuée fin août à la suite d’une pénurie de carburants généralisée à travers le pays.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 08h49, mis à jour à 09h50

Temps de Lecture 2 min.

La foule des fidèles de Prophète Mackenson a sillonné les rues de la capitale, suivie par de larges groupes de manifestants répondant à l’appel de chanteurs populaires.
La foule des fidèles de Prophète Mackenson a sillonné les rues de la capitale, suivie par de larges groupes de manifestants répondant à l’appel de chanteurs populaires. Rebecca Blackwell / AP

Après des mois de contestation, des milliers de personnes ont manifesté, dimanche 20 octobre, à Port-au-Prince, la capitale de Haïti. Ils répondaient à l’appel de dirigeants religieux et artistes populaires, pour réclamer la démission du président haïtien Jovenel Moïse.

« Jovenel est incapable et incompétent, il faut qu’il plie bagage parce que Haïti doit vivre », déclare l’un des manifestants, Jean Ronald. « Il n’est pas normal de vivre dans un pays aussi inégalitaire », ajoute-t-il, devant le char de Prophète Mackenson, un dirigeant religieux haïtien aussi populaire que controversé qui a été sanctionné par le ministère haïtien des cultes fin 2018 après avoir annoncé pouvoir guérir le sida avec un remède à base de punaises de lit.

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Pénurie de carburant

La foule de ses fidèles a sillonné les rues de la capitale, suivie par de larges groupes de manifestants répondant à l’appel de chanteurs populaires. Prières et slogans hostiles au président ont été scandés pendant des heures à Port-au-Prince. En raison des manifestations répétées et des barricades régulièrement installées sur les principaux axes routiers, la majorité des établissements scolaires gardent leurs portes closes depuis plus d’un mois.

La colère populaire contre Jovenel Moïse, décrié par les opposants les plus radicaux depuis son arrivée au pouvoir en février 2017, s’est accentuée fin août à la suite d’une pénurie de carburants généralisée à travers le pays.

Majoritairement issus des quartiers les plus pauvres, les manifestants exigent d’autant plus la démission du chef de l’État que des entreprises qu’il dirigeait avant son entrée en politique ont été épinglées par la Cour supérieure des comptes comme étant « au cœur d’un stratagème de détournement de fonds ».

Le président exclut de démissionner

Mais Jovenel Moïse a affirmé mardi, lors d’une conférence de presse, qu’il serait « irresponsable » de sa part de démissionner. S’il a reconnu sa part de responsabilité dans la crise politique, il a surtout blâmé « le système » comme responsable des difficultés de développement du pays. « Le système a ses gardiens, ses héritiers et ses victimes. (…) Le système est une couleuvre à plusieurs têtes qui se régénère dans les transitions », a-t-il expliqué, évoquant les régimes de transitions ayant suivi les chutes du dictateur Jean-Claude Duvalier en 1986 et du président Jean-Bertrand Aristide en 2004.

Il a renouvelé son appel au dialogue, mais il a déjà fait l’objet d’une fin de non-recevoir par plusieurs partis d’opposition et des organisations de la société civile qui travaillent sur des plans pour l’installation d’un régime de transition.

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