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Manifestations en Algérie en direct : « Algérie vaincra, démocratie »

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Un mouvement de contestation qui s’étend dans de nombreuses villes du pays 

 

Alger, Oran, Sétif, Constantine, Annaba… Des milliers d’Algériens défilent dans plusieurs villes du pays, contre la perspective d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, face à une police apparaissant débordée. 

 

Selon les correspondants sur place, des milliers de manifestants se sont réunis à Alger, où deux cortèges se sont formés dans la ville. Un journaliste et une photographe de la presse écrite algérienne ont été brièvement interpellés par la police. Pour l’heure aucun incident notable n’a été signalé.

 

Voici une carte situant les différentes villes de mobilisation :

 

Les différentes villes de la contestation contre Bouteflika. (LE MONDE)

 

A Alger, la militante algérienne Djamila Bouhired acclamée par la foule

A Alger, où des milliers de manifestants sont rassemblés pour dénoncer la candidature à l’élection présidentielle d’Abdelaziz Bouteflika, plusieurs témoins sur place, dont la correspondante pour Radio France Internationale (RFI) Leïla Beratto, ont assisté à une scène forte en symbole. La militante algérienne Djamila Bouhired a été acclamée par la foule.

Née en 1935, cette militante est une figure historique du FLN et de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Défendue par l’avocat Jacques Vergès, avec qui elle se mariera en 1965, elle avait été condamnée à mort par la justice française, avant d’être graciée et libérée. Le réalisateur égyptien Youssef Chahine lui a consacré un film en 1958, et l’artiste libanaise Fayrouz une chanson.

 

 

A Alger-Centre, apparition de Rachid Nekkaz 

 

 

Notre correspondante Zahra Chenaoui est dans le centre-ville. La rue Didouche-Mourad est noire de monde. Les slogans fusent : « Nous sommes une République, pas une monarchie », « Pacifique, pacifique », « FLN dégage ! » Un peu avant la Grande Poste, l’opposant Rachid Nekkaz apparaît à un balcon. Mais il se fait huer. Les manifestants se détournent. « On n’est pas venus pour Nekkaz », explique l’un d’eux. 

A Oran, l’écrivain algérien Kamel Daoud est présent à la manifestation

 

D’après notre correspondant à Oran, Ali Ezhar, l’écrivain algérien Kamel Daoud est présent à la manifestation pour dénoncer la candidature à l’élection présidentielle du 18 avril du chef de l’Etat sortant, Abdelaziz Bouteflika, 81 ans.

 

« Etre à la marche est une question de dignité parce que nous sommes humiliés depuis des décennies. Mais aussi parce que j’ai des enfants. Etre un ancêtre, ça se mérite. »

 

L’écrivain Kamel Daoud, présent à la manifestation, à Oran. (ALI EZHAR / « LE MONDE »)

 

 

Interviewé par RTL dans la matinée, le journaliste et écrivain avait dénoncé un « régime qui n’a pas d’issue », alors que le pays connaît un mouvement de contestation :

 

 

Bonjour Yvon, 

 

Votre préoccupation est partagée. C’est tout l’enjeu de la journée d’aujourd’hui. Jusqu’ici, les autorités ont eu un recours limité à la force – arrestations ponctuelles et usage de gaz lacrymogène – face aux cortèges de manifestants, mais elles ont laissé les cortèges défiler. Les décideurs sont peut-être dans une impasse politiquement, mais ils sont confrontés à un mouvement populaire, massif et pacifique. 

 

A Oran, les manifestants crient leur opposition à la violence d’Etat

 

D’après notre correspondant à Oran, Ali Ezhar, les manifestants scandent le slogan « Assassin Ouyahia », en référence au nom du premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, très impopulaire et déjà traité de « voleur » lors des manifestations la semaine prochaine.

 

ALI EZHAR / « LE MONDE »

 

 

Des journalistes brièvement arrêtés

 

Un journaliste et une photographe de la presse écrite alg��rienne ont été brièvement arrêtés, et la police les a éloignés de la manifestation avant de les relâcher, selon la journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) sur place, à qui des policiers ont demandé de s’éloigner pour sa « sécurité ».

 

Une autre journaliste sur place, Zahra Rahmouni, fait état de policiers lui demandant de cesser de filmer.

 

 

 

A Oran, les manifestations ont déjà commencé

 

D’après notre correspondant à Oran, Ali Ezhar, les habitants de la deuxième ville du pays n’ont pas attendu la fin de la prière et se regroupent massivement place du Premier-Novembre. Des milliers de jeunes chantent à l’unisson « FLN dégage » et « Algérie vaincra, démocratie »

 

Des manifestants à Oran contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat.

 

A Alger, le métro est fermé avant la manifestation 

 

D’après notre correspondant Amir Akef, des habitants qui ont trouvé porte close à l’entrée du métro à Hussein Dey ont décidé de rejoindre le centre-ville à pied. 

 

Une entrée du métro d’Alger, fermé en prévision de la manifestation de vendredi. Crédits : Amir Akef.

 

 

 

 

D’Alger à Ouargla, les Algériens vont encore sortir dans la rue

 

Une semaine après les premiers cortèges, de nouveaux appels à protester ont été lancés sur les réseaux sociaux ce vendredi 1er mars.

 

Après la semaine qui vient de s’écouler – manifestations du collectif Mouwatana, des étudiants, des avocats et des journalistes, appels des partis d’opposition, des intellectuels –, nul doute qu’ils seront entendus.

 

Reste cependant une inconnue : l’attitude des autorités. Jusque-là sourdes à la demande de retrait de la candidature du président sortant, elles ont pour le moment limité le recours à la force.

 

 

« Le régime a surestimé la patience du peuple »

 

Depuis le 22 février, l’Algérie est secouée par un mouvement de protestation contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat qui a pris tout le monde de court. On pensait en effet les Algériens vaccinés contre la tentation de la rue, en raison de la mémoire encore fraîche des violences de la « décennie noire » des années 1990.

 

Mais, selon l’historienne Karima Dirèche, en manifestant massivement contre Bouteflika, les Algériens démentent leur prétendue dépolitisation héritée de cette « décennie noire » :

« Cette lecture, assénée depuis près de vingt ans par les dirigeants algériens, d’une société figée dans le trauma des années 1990 et en état de sidération. (…) Mais le régime a surestimé la patience du peuple algérien – ce qui donne la mesure de sa morgue et sa condescendance – en comptant sur la supposée dépolitisation du peuple héritée des violences de 1990. Les Algériens affirment aujourd’hui le contraire : On n’ira pas voter pour un fauteuil vide.” »

 

 

Retrouvez son analyse complète ici :

 

 

Bonjour et bienvenue sur ce live consacré aux manifestations contre un éventuel cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika en Algérie

 

Nous vous ferons vivre en direct les manifestations, avec l’aide de nos correspondants sur place, Amir Akef et Zahra Chenaoui à Alger, ainsi qu’Ali Ezhar à Oran.

 



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