Malgré les scandales, l’extrême droite autrichienne compte bien rester au pouvoir

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Le FPÖ espère tourner la page du « scandale Ibiza » en élisant un nouveau chef de file, en vue des élections anticipées du 29 septembre.

Par Publié aujourd’hui à 12h26, mis à jour à 12h33

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Norbert Hofer, nouveau chef de file du FPÖ, le 14 septembre à Graz.
Norbert Hofer, nouveau chef de file du FPÖ, le 14 septembre à Graz. JOE KLAMAR / AFP

Il n’a pas fait le déplacement, mais il était dans toutes les têtes et dans tous les discours. L’ancien chef du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite), Heinz-Christian Strache, fût le fantôme du congrès du parti organisé, samedi 14 septembre, à Graz, pour tourner la page du « scandale Ibiza », du nom de l’île où l’ex-vice-chancelier s’est laissé filmer à l’été 2017 en train d’accepter de l’argent de ce qu’il pensait être une oligarque russe proche de Vladimir Poutine. Publiée en mai dernier, la vidéo a conduit à la chute du gouvernement de coalition que le FPÖ formait avec les conservateurs du chancelier Sebastian Kurz, à la démission de M. Strache et à la convocation d’élections anticipées prévues dimanche 29 septembre.

Pour ce scrutin, M. Strache a été remplacé au pied levé par un autre cadre du parti, Norbert Hofer, un ingénieur aéronautique au discours un peu plus policé, qui avait été à quelques milliers de voix de remporter l’élection présidentielle de 2016 face à un écologiste, Alexander van der Bellen. Seul candidat à la tête du parti, M. Hofer a été essentiellement élu avec un objectif qui fait office de seul programme de campagne : rester au pouvoir en coalition avec les conservateurs. « Nous avons traversé une phase difficile, mais nous sommes de retour », a clamé le nouveau chef de l’extrême droite autrichienne, avant de se lancer dans un savant exercice d’équilibrisme consistant à tourner la page Strache, sans critiquer un ex-dirigeant qui reste très populaire au sein du parti.

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« Tu as réussi beaucoup et je sais combien ces heures ont été difficiles pour toi », s’est-il adressé à celui qui s’était abstenu de venir à Graz, tout comme sa femme, alors qu’elle est candidate à une place éligible sur les listes du parti. Sans jamais condamner les propos tenus dans une vidéo qu’il a qualifiée de « piège fomenté par des criminels, des escrocs », M. Hofer a estimé que le parti peut s’incarner dans « beaucoup de visages », manière d’avertir M. Strache qu’un retour à la tête du parti semble exclu.

« Electorat très stable »

Cette posture permet au FPÖ d’espérer ne pas trop souffrir dans les urnes. Bien qu’une autre affaire – la nomination contestée d’un proche de M. Strache dans une société de casinos – a agité l’été, les sondages lui donnent autour de 20 % des voix. C’est moins qu’aux législatives de 2017 où M. Strache avait obtenu 26 %, mais c’est loin d’être un effondrement.

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