Malgré la Vision 2030, le secteur des croisières n’a jamais vraiment décollé

La saison des croisières débute aujourd’hui, vendredi 25 octobre. Le premier navire à accoster est le Costa Mediterranea, qui mouillera au Cruise Jetty tôt, pour repartir en début de soirée. La saison prend fin en avril 2020. Au total, 42 escales sont attendues avant que le rideau ne se ferme pour Costa, qui arrête définitivement la route de l’océan Indien, dont Maurice. Ce croisiériste représente un apport important en termes de touristes, soit environ 25 000 visiteurs. Les acteurs craignent que d’autres compagnies suivent la même tendance.

En 2019, 13 escales sont prévues et une trentaine en 2020. À savoir que Costa arrête de desservir Maurice dès octobre 2020. D’ailleurs, les agences de voyages tentent de vendre le voyage Maurice-Réunion, par avion et le retour par paquebot avec deux nuits en mer.

Malgré cela, ce secteur connaît un essoufflement, alors qu’il était appelé à avoir un nouveau souffle avec la Vision 2030 du gouvernement sortant. Une optimisation des activités touristiques liées aux croisières était prévue.

Le secteur n’a pas décollé car les touristes vont faire leurs emplettes à Port-Louis et dans les lieux avoisinants. Le Cruise Jetty est utilisé durant sept mois, soit d’octobre à avril. Même si des accords ont été signés avec Dubaï et la Chine dans le domaine portuaire, aucun nouveau bateau de croisière n’est attendu.

Cruise Terminal

Sans oublier que le gouvernement investit dans un Cruise Terminal pouvant accueillir jusqu’à 60 000 passagers d’ici 2021. Les travaux sont en cours et seront achevés en 2020. D’ailleurs, ce terminal pourra accueillir jusqu’à 4 000 passagers simultanément.

L’objectif d’accueillir des bateaux de croisière était pour créer de l’emploi. Selon la Vision 2030, 5 000 seront créés. À ce jour, les agents recruteurs ont du mal à trouver de la main-d’œuvre prête à voguer sur les mers. En août, l’express parlait des difficultés pour recruter des Mauriciens pour travailler sur les bateaux de croisière. Malgré un salaire attractif, beaucoup ne sont plus attirés par cette aventure. Le constat est identique même si quelques-uns tentent l’aventure pour quelques mois.

La Vision 2030 du gouvernement voulait que des jeunes puissent partir sur les paquebots. Or, ce projet tombe à l’eau peu à peu.