Madagascar organise une concertation nationale sur les îles Eparses

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L’île de Grande Glorieuse, en octobre 2019.
L’île de Grande Glorieuse, en octobre 2019. JACQUES WITT / AFP

Une concertation nationale sur les îles Glorieuses, Bassas da India, Juan de Nova et Europa a commencé, lundi 9 décembre, pour trois jours au Centre de conférences internationales d’Ivato, à Madagascar. Objectif, selon le gouvernement : « favoriser l’appropriation nationale et mobiliser l’opinion publique autour de l’enjeu de souveraineté de ces îles » disputées à la France depuis plus de quarante ans. Autrement dit : montrer que la population malgache est mobilisée sur ce sujet que le président Andry Rajoelina a mis en avant dès le début de son mandat, en janvier. Cette concertation servira aussi à collecter des données permettant de documenter les liens entre Madagascar et ces îles qui, avec celle de Tromelin (revendiquée par l’île Maurice), forment l’archipel des Eparses.

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Ce projet était depuis longtemps « dans les tuyaux », selon le gouvernement, mais ce n’est que le 3 décembre que la primature a finalement acté sa tenue par un communiqué. Un rapport de synthèse sera remis à M. Rajoelina à l’issue de l’événement, dont l’organisation a été bouclée en quelques jours. La semaine dernière, le ministère de l’intérieur et de la décentralisation a en effet demandé à chaque région de désigner deux délégués parmi les élus ou les représentants de la société civile. Les régions les plus proches géographiquement des Eparses (Boeny, Diana, Menabe et Atsimo-Andrefana) ont pu en désigner trois.

Une station de recherche française

Comment est-il possible de mettre sur pied en si peu de temps une consultation aussi ambitieuse ? « On en parlait depuis longtemps, précise Andriariliva Doris Rasamoelina, le préfet de Morondava (région du Menabe). Avec le gouverneur de région, nous avons organisé cette concertation régionale au lendemain du communiqué, c’est-à-dire mercredi 4 décembre. Nous avons recueilli les appréciations des instances régionales et passé beaucoup d’appels à la radio pour inviter les gens à participer. La consultation s’est tenue vendredi 6 décembre. Autour de la table, il y avait les notables de la région, des religieux, mais aussi des représentants de la société civile. A l’issue de cette réunion ont été désignés trois représentants. Ça s’est bien passé parce que les gens se sentent impliqués. Nous sommes en mesure de présenter notre vision pour le Menabe. » Une centaine de personnes ont participé à la réunion, selon le préfet.

« L’Etat malgache prend en charge les frais de déplacements et l’accueil des représentants à Antananarivo, explique Tianarivelo Razafimahefa, le ministre de l’intérieur. Ce n’est pas court comme délai, puisque tout le monde a déjà ses idées sur le sujet. Les préfets me disent tous que c’est du jamais-vu en termes de mobilisation. » Au total, une centaine de personnes devraient siéger pendant trois jours à Ivato. Les discussions ont été structurées autour de « quatre commissions dont les thèmes sont “économie bleue et moyens de subsistance”, souveraineté”, “sécurité” et “générations futures” », explique Eric Ratsimbazafy, coordinateur général au sein du ministère des affaires étrangères.

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Cette assemblée prend place alors que le 3 décembre, le jour même du communiqué, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé qu’une station de recherche serait installée sur les îles Eparses, en 2020, pour améliorer la protection de la biodiversité. Selon une source diplomatique française, la commission mixte franco-malgache convoquée pour la première fois à Antananarivo le 18 novembre devrait de nouveau se réunir à Paris « avant les fêtes » de fin d’année.

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