Macron en visite de déminage en Pologne

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Emmanuel Macron et le président polonais Andrzej Duda lors du sommet de l’OTAN à Watford (Royaume-Uni) le 4 décembre 2019.
Emmanuel Macron et le président polonais Andrzej Duda lors du sommet de l’OTAN à Watford (Royaume-Uni) le 4 décembre 2019. Pool via Reuters / REUTERS

C’est l’histoire d’une longue série d’incompréhensions, de tensions et d’indélicatesses diplomatiques. Lors de sa première visite officielle en Pologne, lundi 3 et mardi 4 février – sa vingt et unième dans un Etat membre de l’Union européenne (UE) –, Emmanuel Macron devrait s’employer à recoller les morceaux d’une relation bilatérale très dégradée depuis l’arrivée au pouvoir à Varsovie des conservateurs populistes du PiS (Droit et justice), en novembre 2015.

Une mission épineuse tant les dissensions et les phrases cinglantes, de part et d’autre, se sont multipliées, jetant un froid sur une coopération pourtant florissante – notamment en matière de défense – sous les précédents gouvernements.

La rupture, de manière brutale, par l’exécutif polonais, en novembre 2016, d’un contrat de 3 milliards d’euros avec Airbus pour la livraison de cinquante hélicoptères Caracal a constitué un véritable tremblement de terre diplomatique et engendré une crise de confiance durable. Ce projet était bien plus qu’un simple contrat de défense : c’était la promesse pour la Pologne d’intégrer, à terme, la chaîne de production d’Airbus, et une avancée pour les ambitions françaises de plus grandes synergies dans l’industrie de défense européenne.

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Depuis, les achats polonais de matériel militaire américain, sans procédure d’appel d’offres, ont irrité plus d’une capitale européenne. Trois jours avant la visite du président français, Varsovie a d’ailleurs annoncé l’achat de trente-deux avions furtifs américains F-35, pour une valeur de 4,6 milliards de dollars (4,1 milliards d’euros).

Hystérie dans les médias polonais

Le gouvernement polonais, de plus en plus isolé sur la scène internationale au fur et à mesure de l’avancée de sa « révolution conservatrice » sur le modèle hongrois, est devenu par la suite une des cibles constantes d’Emmanuel Macron.

En 2017, pas même élu, en campagne sur le site de l’usine Whirlpool d’Amiens qui s’apprêtait à délocaliser en Pologne, le candidat d’En marche ! déclarait que « dans les trois mois qui suivront [son] élection, il y aura une décision prise sur la Pologne. On ne peut pas avoir un pays qui joue des écarts fiscaux et sociaux au sein de l’UE et qui est en infraction avec tous les principes de l’UE ». Les officiels polonais, en retour, ont multiplié les sorties sur le « protectionnisme français » et la « menace » qu’il constitue pour le marché unique européen.

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