Macron assume, Stoltenberg recherche l’unité

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Ils ont passé plus d’une heure ensemble à l’Elysée, et la conversation fut nourrie. A-t-elle permis de mieux se comprendre ? Sûrement, mais pas sur tous les sujets. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, était à Paris jeudi 28 novembre pour rencontrer Emmanuel Macron, en vue du mini-sommet de Londres des 3 et 4 décembre. Une première explication depuis les propos présidentiels sur la « mort cérébrale » de l’Alliance, qui ont surpris et provoqué de vives réactions dans les capitales européennes.

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Le président français assume tous ses mots, comme il l’a dit à l’issue de la rencontre. L’alerte a été donnée, juge-t-il, « et je me félicite que chacun, maintenant, considère que la priorité est plutôt de réfléchir à nos objectifs stratégiques ». Reste à trouver une méthode, peut-être le groupe de travail de haut niveau suggéré par l’Allemagne sous la houlette du secrétariat général. « On agit dans l’OTAN sur la base d’analyses politiques, on fait ça tous les jours », a tempéré le secrétaire général dans un entretien accordé au Monde. « Nous y avons réussi, puisque depuis l’annexion illégale de la Crimée en 2014, nous sommes arrivés au plus important renforcement de l’OTAN depuis des décennies. »

Ce qui a été jugé comme une provocation inutile a quand même eu un effet positif, admet-on officieusement au secrétariat général. « Le président français a ouvert une conversation stratégique, et elle va commencer à Londres ». Depuis 2014, les dossiers sécuritaires ont été traités, mais les uns après les autres – commandement militaire, cyber, menaces hybrides, défense de l’espace, etc. « Les alliés sont d’accord pour continuer de moderniser l’Alliance atlantique. Comment le faire, nous allons poursuivre la discussion », affirme M. Stoltenberg.

« Attachement à la sécurité collective »

Le secrétaire de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors d’une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron, le 28 novembre 2019.
Le secrétaire de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors d’une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron, le 28 novembre 2019. Bertrand Guay / AP

Les alliés de l’OTAN « peuvent compter sur la France », a rassuré Emmanuel Macron. Mais que faire avec la Turquie ? Quel est l’ennemi commun ? Selon lui, la priorité de l’OTAN est « le terrorisme ». Et là, dit-il, « proclamer son attachement à la sécurité collective ne suffit pas. Une véritable alliance, ce sont des actes, pas des mots ». L’hôte de l’Elysée réclame, à Londres, une discussion sur l’engagement au Sahel et au Levant. Ce à quoi les alliés, notamment des Allemands très fâchés contre Paris, répondent en substance : « La France dit être seule tout en considérant le Sahel comme sa chasse gardée et elle n’a jamais fait de proposition pour une implication de l’OTAN ».

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