« M. Timmermans devra se battre pour que les moyens soient à la hauteur de l’ambition du Green deal »

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A la veille de l’audition mardi 8 octobre par le Parlement européen de Frans Timmermans, chargé de mettre en œuvre la priorité écologique promise par Ursula von der Leyen, le président de la commission environnement à Strasbourg, détaille ses attentes.

Par et Publié aujourd’hui à 01h53

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Pascal Canfin au Parlement européen à Bruxelles, le 4 septembre.
Pascal Canfin au Parlement européen à Bruxelles, le 4 septembre. JOHN THYS / AFP

Président de la commission environnement du Parlement européen, le Français Pascal Canfin, élu sur la liste Renaissance (majorité présidentielle), va jouer un rôle clé dans la mise en place du « Green Deal » promis par Ursula von der Leyen, la future présidente de la Commission de Bruxelles. L’ancien directeur général du WWF et ex-ministre de François Hollande se veut très vigilant sur cette action, qui sera portée par Frans Timmermans, le vice-président de la Commission. Entretien à la veille de l’audition par le Parlement européen du social-démocrate néerlandais, mardi 8 octobre.

La future Commission von der Leyen affiche le « Green Deal » comme sa principale priorité. Son programme vous semble-t-il crédible alors qu’aucun commissaire « vert » n’a été nommé ?

Le gage de la crédibilité n’est pas seulement d’être vert, ou non. Ce qu’il faut, c’est bien mesurer l’addition des engagements pris : une loi sur le climat, la confirmation de la neutralité carbone en 2050 et la hausse des engagements pour 2030 – de 50 à 55 % –, une stratégie sur les pesticides en complément de la politique agricole commune, la banque du climat, le mécanisme d’inclusion carbone aux frontières… Le fait, par exemple, que dans l’organisation de la Commission, l’agriculture soit couplée à la politique globale de transition écologique n’était pas envisageable il y a six mois.

Avoir un vice-président exécutif, Frans Timmermans, qui aura sous sa responsabilité l’environnement, le climat, les océans, l’agriculture, les transports, la santé et l’énergie est inédit. Cela en fait l’un des responsables politiques les plus puissants du monde et je crois qu’il a bien compris l’attente de la société européenne.

Aucun bémol ?

Si. Lorsqu’on lit les lettres de mission de tous les commissaires qui ne sont pas directement impliqués dans le « Green Deal » (commerce, marché intérieur, budget…), on ne trouve pas la mention de cet engagement. M. Timmermans aura donc les moyens de ses ambitions au plan de l’organisation mais il faudra clarifier les choses concernant les moyens financiers dont il disposera. Il a évoqué le fait que la Commission va proposer des « ajustements » ciblés au sein du budget pluriannuel, pour faire en sorte qu’il reflète mieux les nouveaux engagements. Il serait effectivement contradictoire d’avoir un discours très offensif sur la neutralité carbone ou une PAC [politique agricole commune] plus verte s’il ne se traduisait pas dans le budget européen des sept prochaines années.

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