L’utilisation périlleuse d’Israël par Donald Trump

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Le président des Etats-Unis a suscité le malaise après ses propos sur la « déloyauté » des juifs américains « envers le peuple juif et très déloyaux envers Israël ».

Par Publié aujourd’hui à 06h00

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Le président Donald Trump, le 21 août à la Maison Blanche à Washington.
Le président Donald Trump, le 21 août à la Maison Blanche à Washington. Alex Brandon / AP

Analyse. La présidentielle américaine a beau être fixée au 3 novembre 2020, dans plus d’un an, la campagne a d’ores et déjà commencé et fait de premiers dégâts. Le 20 août, Donald Trump a créé le malaise en déclarant, en marge de la réception du président de Roumanie, dans le Bureau Ovale de la Maison Blanche, que « pour [lui], tout juif qui vote pour un démocrate montre soit un manque total de connaissances, soit une grande déloyauté ». Il a précisé son point de vue le lendemain devant la presse en répétant que de tels électeurs seraient « déloyaux envers le peuple juif et très déloyaux envers Israël ». « Seules les personnes faibles peuvent dire autre chose », a-t-il ajouté.

Les propos présidentiels survenaient après la polémique créée par le refus de l’Etat hébreu, à l’invitation du président des Etats-Unis, d’autoriser la venue de deux représentantes du Congrès particulièrement critiques de la politique israélienne, Ilhan Omar (Minnesota), ancienne réfugiée née en Somalie, et Rashida Tlaib (Michigan). Donald Trump les accuse régulièrement d’antisémitisme, assurant qu’elles sont « le visage » du Parti démocrate sur ce dossier.

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Les affirmations du président en disent long sur sa conception étroitement transactionnelle et clanique de la politique. « Aucun président [américain] n’a fait ce que j’ai fait » pour Israël, a assuré Donald Trump le 21 août, citant le déplacement à Jérusalem de l’ambassade américaine, la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau syrien du Golan en violant des résolutions des Nations unies, ou encore sa posture agressive vis-à-vis de l’Iran. Les autorités israéliennes définissant leur pays depuis 2018 comme l’Etat juif, leurs coreligionnaires américains devraient donc mécaniquement concrétiser leur reconnaissance présumée envers le président des Etats-Unis par un bulletin de vote en sa faveur.

Recroquevillement identitaire

Ce faisant, le président des Etats-Unis a recours à un cliché persistant de l’antisémitisme qu’il prétend dénoncer : l’accusation selon laquelle un juif de la diaspora n’est somme toute que l’agent infiltré d’un pays autre que celui dont il possède la nationalité. En la matière, Donald Trump est un multirécidiviste. En avril, devant la Republican Jewish Coalition, un groupe de pression conservateur, il avait présenté le chef du gouvernement israélien Benyamin Nétanyahou comme « [leur] premier ministre ».

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