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Si les Belges vivent encore en semi-confinement, leurs représentants politiques s’efforcent de préparer la phase 2 de la pandémie et de mettre – enfin – en place un gouvernement de plein exercice, capable d’affronter une situation qui s’annonce, économiquement et socialement, très délicate : le déficit public devrait atteindre 7,5 % du produit intérieur brut, la dette dépasser 115 % et le coût global de la pandémie frôler les 50 milliards d’euros.
Périlleux pour un pays géré par une coalition en affaires courantes depuis que les nationalistes de l’Alliance néoflamande (N-VA), en désaccord sur la politique migratoire, ont précipité la chute du gouvernement de Charles Michel, en décembre 2018. En mai 2019, les Belges se rendaient aux urnes, mais ce scrutin n’a fait que compliquer la situation et confirmer l’évolution politique très divergente de la Flandre et de la Wallonie. En outre, et pour la première fois, les trois grandes « familles » (chrétienne-démocrate, socialiste et libérale), qui ont toujours structuré la vie publique, ne réunissaient plus la moitié des sièges, tandis que les partis extrémistes progressaient – le Vlaams Belang (VB, extrême droite), en Flandre, le Parti du travail (gauche radicale) en Wallonie.
D’où la difficulté à rassembler encore une majorité. L’impossibilité de dégager un accord entre la N-VA flamande et le PS wallon entraînait la paralysie complète des négociations. Un an après l’élection, la pandémie permettra-t-elle de changer la donne et de favoriser la « large union nationale » prônée par la première ministre, Sophie Wilmès ? C’est peu probable. Car, si elle est forte, actuellement, du soutien que sept partis d’opposition ont apporté à sa coalition minoritaire, investie de « pouvoirs spéciaux », la libérale francophone va rapidement se heurter à un mur.
Sept scénarios sont sur la table
Pas question, en effet, pour les écologistes, les socialistes, les centristes et, surtout, les nationalistes flamands de prolonger leur soutien au-delà de l’été. D’où les négociations, discrètes, qui ont repris il y a quelques jours pour tenter de sortir le pays de l’ornière. Ce sont les présidents des deux partis socialistes, le Wallon Paul Magnette et le Flamand Conner Rousseau, qui ont pris la main, sans garantie de succès.
Sept scénarios sont sur la table, impliquant dix partis au total, pour atteindre le cap fatidique des 76 sièges (sur 150) à la Chambre des députés. Trois d’entre eux excluent la N-VA, avec laquelle tant les écologistes que le PS refusent de gouverner. « Ce sera avec le PS sans la N-VA, ou avec la N-VA sans le PS », avait décrété Elio Di Rupo, l’ex-président du premier parti francophone, devenu président de la Wallonie. Son successeur, Paul Magnette, a fait face à une bronca, en interne, quand il a semblé envisager une éventuelle entente avec Bart De Wever, chef de file des nationalistes flamands. M. Magnette avait, il est vrai, expliqué auparavant que les socialistes francophones n’avaient « rien en commun » avec le parti nationaliste.
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