l’Union européenne n’est pas morte ! »

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Tribune. Mais quand sortira-t-on de cette ânerie ? Quand cessera-t-on d’ânonner que l’Union européenne (UE) se délite et se meurt alors même qu’elle est peut-être en train d’entamer une nouvelle et décisive étape de son histoire ?

Il y eut, d’abord, la manière dont la Banque centrale européenne (BCE) avait su stopper net la panique des marchés. C’était un fait. Il était notable mais seuls des « eurobéats », n’est-ce pas, pouvaient se réjouir de ce qui n’était qu’illusion et auraient ensuite pu applaudir à la suspension des règles de Maastricht.

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Je l’ai pourtant fait, je l’avoue, car ces plafonds de déficit (3 % des budgets nationaux) et d’endettement (60 % des produits intérieurs bruts) étaient l’erreur politique de l’UE pour une simple raison. Il n’y a pas de croissance sans investissements, pas d’investissements sans dépenses, et que l’endettement est, au bout du compte, l’une des conditions de l’équilibre budgétaire, puisqu’il soutient l’activité et les rentrées fiscales.

Le plan de relance européen

En « maastrichien » exalté, je me félicitais donc qu’il n’y ait enfin plus ni religion de l’équilibre ni marbre de traités, mais seuls des décervelés pouvaient ignorer que ces règles n’étaient que suspendues et que rien, fondamentalement rien, n’avait ainsi changé.

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Le fait est que ni les 100 milliards alignés par la Commission européenne en soutien aux financements nationaux du chômage partiel, ni les mots de « politique industrielle européenne » et de « souveraineté européenne » en matière d’industries stratégiques employés par le président du Conseil et la présidente de la Commission, n’avaient guère retenu l’attention.

Ce n’était, évidemment, qu’artifices verbaux. Seuls des drogués du fédéralisme auraient pu se laisser prendre à ce tournant colbertiste et social car, foin d’illusions sémantiques, l’Union européenne se défait. Elle se déferait même tant que lorsque ses 27 chefs d’Etat et de gouvernement acceptent, lors de leur sommet du 23 avril, l’idée d’un plan de relance européen financé par un endettement commun, on ne retient pas l’essentiel ?

Les fondements d’une Europe sociale

On n’en retient pas que ce plan devrait aligner un millier de milliards d’euros au moins. Non. On n’en retient que les Vingt-Sept restent divisés sur les modalités de remboursement de ce trillion.

Alors non ! Ça suffit ! Les doutes, je veux bien. Je n’y ai bien sûr pas été étranger. Ils m’ont rongé jusqu’à ce dernier sommet tant ma crainte du trop peu et trop tard était forte. Mais là l’UE s’apprête à emprunter et investir en commun quelque mille milliards d’euros. Elle serait à l’agonie ?

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