L’Union européenne échoue à adopter la neutralité carbone en 2050

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La Pologne, soutenue par la Hongrie, la République tchèque et l’Estonie, se sont opposées à un accroissement de l’ambition européenne.

Par , et Publié aujourd’hui à 01h18

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Angela Merkel, chancelière allemande, lors du Conseil européen, à Bruxelles, le 20 juin.
Angela Merkel, chancelière allemande, lors du Conseil européen, à Bruxelles, le 20 juin. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR “LE MONDE”

C’est une occasion manquée dans la bataille que mène l’Union européenne (UE) contre le dérèglement climatique. Malgré la pression exercée par une partie du personnel politique et par les associations environnementales, les chefs d’Etat et de gouvernement, réunis en Conseil à Bruxelles jeudi 20 et vendredi 21 juin, ne sont pas parvenus à s’accorder sur un objectif de neutralité carbone en 2050 ni à relever leurs efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. En cause : une opposition de la Pologne, soutenue par la Hongrie, la République tchèque et l’Estonie.

Jeudi soir, le Conseil européen s’est contenté d’appeler à « assurer une transition vers une UE climatiquement neutre », qui « préservera la compétitivité européenne, sera juste et socialement équilibrée, prendra en compte les circonstances nationales des Etats membres et respectera leur droit de décider de leur propre mix énergétique ». La référence à 2050 est reléguée en note de bas de page, indiquant qu’une majorité de pays soutient la neutralité climatique avant cette échéance.

En fin de journée, vingt-quatre des vingt-huit Etats avaient pourtant basculé en faveur de cet objectif, qui ne consiste pas à réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre mais à fortement les réduire et à compenser les rejets résiduels par des puits de carbone naturels (forêts, prairies, etc) ou des techniques de captage et de stockage. Mais c’était sans compter l’opposition de la Pologne. « Personne ne pensait que Varsovie serait prête à signer ce soir, c’était trop tôt », relativisaient plusieurs sources diplomatiques, jeudi soir.

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La Pologne demande plus de fonds européens

La Pologne et les trois autres pays « ont fait valoir que la transition écologique leur coûtera plus cher qu’à ceux qui ont un mix énergétique moins polluant et qu’il faut donc en tenir compte en prévoyant un accompagnement financier », expliquait-on, jeudi soir, dans l’entourage du président français Emmanuel Macron.

Varsovie réclamait un engagement, précis, écrit, des autres capitales, garantissant le versement de fonds européens supplémentaires pour financer sa transition, jugée plus coûteuse, car encore très dépendante du charbon. Accessoirement, des élections législatives étant prévues en novembre, le PiS, le parti (droite ultraconservatrice) au pouvoir, n’a pas envie de prendre des positions politiques jugées risquées à Bruxelles.

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