l’Union européenne doit « se prémunir contre tout risque de conflit d’intérêts »

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Tribune. Au mois d’avril, nous apprenions avec stupéfaction la sélection de BlackRock comme conseiller de la Commission européenne pour l’intégration des facteurs sociaux et environnementaux dans la supervision des banques en Europe.

Une décision pour le moins problématique puisque BlackRock, plus grand gestionnaire d’actifs au monde, s’occupe des intérêts de huit des principales firmes pétrolières de la planète et détient plus de 87 milliards de dollars d’actifs dans les entreprises des énergies fossiles.

Un comble même alors que BlackRock ainsi que d’autres multinationales, comme les géants du pétrole Shell et BP, se battent dans le même temps pour accroître le volume des marchés de compensation carbone : en clair, s’assurer qu’il y ait suffisamment de crédits carbone pour continuer de polluer, à volonté, en toute légalité.

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Difficile, donc, de ne pas voir dans cet appel à projets un flagrant conflit d’intérêts puisque BlackRock devra à la fois défendre les intérêts de ses clients et conseiller les institutions européennes dans la mise en œuvre de la transition écologique.

Un nouvel appel d’offres

Nous avons donc, en tant que députés européens, décidé d’interpeller les services de la Commission européenne et de leur demander des comptes concernant cette décision hautement problématique.

L’attribution des marchés ne doit pas se fonder uniquement sur les critères de prix. Des exigences sociales et environnementales doivent être incluses dans tous les appels d’offres

Dans un courrier, nous leur avons ainsi demandé de clarifier les raisons de ce choix, mais aussi de procéder à un nouvel appel d’offres, dont le traitement ferait l’objet de toute la transparence possible pour se prémunir contre tout risque de conflit d’intérêts.

En réponse à cette interpellation, les représentants de l’administration européenne ont réfuté toute possibilité de conflit d’intérêts, et mis en avant le caractère compétitif du devis proposé par BlackRock. Autrement dit, le contrat a été attribué au candidat le moins cher, sans tenir le moindre compte des risques en matière d’indépendance et de conflit d’intérêts.

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Tout au plus, la Commission européenne nous a-t-elle précisé qu’une « séparation physique » était prévue « entre les activités du projet et le groupe d’investissement de BlackRock » et qu’il revenait à BlackRock lui-même de notifier à la Commission « toute situation susceptible de constituer un conflit d’intérêts »… Pas vraiment de quoi nous rassurer.

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