L’Union européenne à l’épreuve de la concurrence mondiale

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Les Européens se demandent comment résister aux multinationales américaines et chinoises. Après le Brexit, l’UE ne comptera plus que 12 entreprises parmi les 100 plus grosses capitalisations mondiales, contre 28 il y a dix ans.

Par Publié aujourd’hui à 11h11

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Dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, Le Monde et ses cinq partenaires du réseau Europa (The Guardian, Süddeutsche Zeitung, La Stampa, La Vanguardia, Gazeta Wyborcza) décrivent, à travers une série de reportages, la fragilisation du modèle social qui a fait la fierté de l’Europe.

Quelle que soit la composition de la nouvelle Commission européenne qui émanera du scrutin des 23 et 26 mai, la remise à plat de la politique industrielle européenne fera partie des dossiers brûlants du nouvel exécutif bruxellois. Les derniers mois de l’actuelle législature ont été marqués par la prise de conscience de la nécessité de soutenir des filières industrielles transfrontalières, voire la constitution de « champions » dotés d’une taille critique suffisante pour faire face aux groupes chinois et américains, et la volonté de protéger les technologies stratégiques des rachats hostiles.

Après avoir placé le consommateur au centre des préoccupations, l’Union européenne (UE), du moins certains de ses Etats membres, semble désormais faire de la souveraineté économique un axe stratégique.

L’échec du rapprochement entre Siemens et Alstom dans le secteur ferroviaire, auquel s’est opposée la commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, a provoqué un électrochoc en France comme en Allemagne. Sous prétexte de protéger le consommateur européen de la constitution d’un monopole potentiel, Bruxelles a empêché Français et Allemands de former un leader mondial du ferroviaire, alors même que leur principal concurrent, le chinois CRRC, est d’ores et déjà deux fois plus gros que l’ensemble Alstom-Siemens.

Les Européens ont assisté impuissants à la montée des géants du numérique aux Etats-Unis et en Chine

« Nous aurons des trains chinois en Europe, anticipe le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire. On a déjà détruit l’industrie du panneau solaire européen sciemment en laissant entrer les panneaux chinois qui sont largement subventionnés. La compétition n’est pas équitable et nous n’avons aucune chance de gagner. Si la politique ne reprend pas son droit de cité en Europe, vous aurez les populistes au pouvoir », prévient-il. Mais nombre de capitales, dans les pays plus libéraux en particulier, se méfient de toute refonte des règles de concurrence ou d’une dérive « protectionniste » de la politique commerciale.

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