Luigi Di Maio annonce sa démission de la tête du Mouvement 5 étoiles

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Luigi Di Maio à Rome, le 22 janvier 2019.
Luigi Di Maio à Rome, le 22 janvier 2019. GUGLIELMO MANGIAPANE / REUTERS

A quatre jours d’un scrutin régional capital, le chef du Mouvement 5 étoiles (M5S), Luigi Di Maio, a démissionné mercredi 22 janvier de la tête de sa formation.

« Je suis ici aujourd’hui pour présenter ma démission en tant que chef du parti », a déclaré Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères, lors d’un rassemblement de membres du M5S. L’intérim sera exercé par le sénateur Vito Crimi, militant de la première heure du M5S. Le futur dirigeant du mouvement contestataire sera choisi à l’issue d’un congrès dans les mois à venir, a-t-il précisé.

Cette décision intervient juste avant une élection régionale cruciale prévue dimanche en Emilie-Romagne (nord), où une victoire de l’extrême droite pourrait entraîner la chute du gouvernement formé par le M5S et le Parti démocrate (centre gauche) et provoquer des législatives anticipées ardemment souhaitées par le chef de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini.

Parti en perte de vitesse

Premier parti d’Italie lors des dernières législatives de mars 2018, où il avait obtenu 32 % des voix, le M5S – qui conteste la classe politique traditionnelle italienne et les contraintes budgétaires européennes – s’est effondré à 19 % lors des élections européennes de mai 2019. Il est aujourd’hui crédité d’environ 15 % des intentions de vote, derrière le Parti démocrate (18 %), avec lequel il gouverne, et la Ligue (33 %).

Après la décision de la Ligue de mettre fin à cette coalition l’été dernier, le M5S a conclu une nouvelle alliance gouvernementale avec le Parti démocrate. Signe des profondes divisions traversant le M5S, le mouvement a perdu plus de trente parlementaires depuis le début de la législature. Certains ont démissionné, d’autres ont été exclus et leur départ ne laisse plus au gouvernement qu’une très courte majorité au Sénat.

Luigi Di Maio est contesté à l’intérieur de sa formation politique par des élus qui estiment qu’il ne peut concilier les postes de ministre et de chef de parti. Des voix discordantes se sont aussi fait entendre sur la gestion du M5S parmi les parlementaires dont plusieurs ont déjà fait défection ces derniers mois.

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