Lufthansa veut supprimer 22 000 emplois à travers le monde

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La pandémie a touché de plein fouet les compagnies aériennes. Plombé par la chute du trafic aérien mondial, Lufthansa va fortement réduire la voilure, alors que la reprise du transport ne s’opère que très lentement dans le monde. Le premier groupe aérien européen a l’intention de supprimer 22 000 postes dans le monde, soit 16 % de son effectif, a indiqué, mercredi 10 juin, l’entreprise à l’Agence France-Presse.

Le groupe, qui détient également les compagnies européennes SWiss, Austrian, Brussel Airlines et Eurowings, compte 135 000 salariés. « Nous allons avoir 22 000 postes équivalent temps plein en moins au sein du groupe Lufthansa, dont la moitié en Allemagne », a estimé le groupe. Le transporteur allemand assure toutefois vouloir éviter, « dans la mesure du possible », des licenciements secs, grâce à des mesures de « chômage partiel » et des accords avec les syndicats.

Une demande qui reprend « très lentement »

La direction a revu ses propres estimations à la hausse : début juin, le patron de Lufthansa, Carsten Spohr, avait estimé à seulement 10 000 le nombre d’employés en trop. Mais « la demande dans le trafic aérien va visiblement reprendre très lentement », estime l’entreprise, qui compte également se séparer de 100 avions, sur les 763 appareils que compte sa flotte.

Au plus fort de la crise, le groupe n’offrait que 3% du nombre habituel de sièges sur ses vols, proposant ainsi le même nombre de liaisons que dans les années 50. Sept cents avions ont été cloués au sol au pic de la pandémie, tandis que le nombre de passagers s’est effondré de 98 % en avril sur un an. La crise a coûté à Lufthansa une perte nette jamais vue de 2,1 milliards d’euros au premier trimestre 2020.

Polémique en Allemagne

Ces suppressions d’emplois s’inscrivent dans un plan de restructuration, annoncé début juin par la direction du groupe, et qui suscite la polémique en Allemagne. Pour éviter la faillite, Lufthansa a en effet reçu 9 milliards d’euros d’aides publiques et de crédits garantis par l’Etat allemand, moyennant une entrée de Berlin au capital à hauteur de 20 %. L’Etat devient ainsi le principal actionnaire du groupe, mais il a renoncé à intervenir dans la gestion de l’entreprise.

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Du coup, Berlin se voit à présent accusé de co-financer les coupes claires dans les effectifs. « Neuf milliards d’euros pour une entreprise qui en vaut 4 milliards (en Bourse), tout en renonçant à avoir son mot à dire sur les décisions prises : lorsque Lufthansa annonce supprimer 22 000 postes, le gouvernement fédéral est responsable ! », s’est ainsi indigné sur Twitter le chef du parti Die Linke (gauche radicale), Bernd Riexinger.

« Sans une réduction significative des coûts de personnels pendant la crise, nous gâcherons la possibilité d’un meilleur redémarrage, et risquons d’affaiblir Lufthansa », justifie Michael Niggemann, responsable des ressources humaines au conseil exécutif du groupe.Dans les prochains mois, le groupe va monter en puissance après avoir déjà relancé certaines liaisons en juin, mais son offre de sièges ne dépassera pas d’ici à septembre 40 % de ce qui était prévu avant la pandémie.

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Le Monde avec AFP

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