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L’Union africaine (UA) a appelé au « calme et à la retenue » en Centrafrique après que cinq groupes armés ont désavoué la formation d’un nouveau gouvernement à la suite de l’accord de paix signé début février.
« Le président de la Commission [de l’Union africaine (UA), ndlr] appelle au calme et à la retenue, et rappelle que toute revendication doit s’effectuer dans le cadre de l’article 34 de l’accord » signé entre Bangui et les 14 groupes armés opérant en Centrafrique, a indiqué Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, dans un communiqué du 6 mars.
L’article 34 de l’accord de Khartoum, où il a été négocié, indique que les signataires s’engagent à « renoncer (…) à tout recours à la force armée pour le règlement de quelque différend ». Ils peuvent saisir les facilitateurs de l’accord, l’UA en premier chef, pour « conciliation et, à défaut, arbitrage ».
5 groupes claquent la porte
Le nouveau gouvernement nommé dimanche devait être « inclusif », selon les termes de l’accord. Mais après qu’aucun ministère régalien n’eut changé de titulaire, cinq groupes armés signataires ont estimé être insuffisamment représentés et ont désavoué la nouvelle équipe.
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Ces cinq groupes appellent Bangui à « revoir sa copie », selon la formule du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), un petit groupe implanté dans le Nord. Un ministre, secrétaire général du parti de l’ancien président François Bozizé renversé en 2013, a démissionné lundi pour les mêmes raisons.
Huitième accord de paix depuis 2013
Lundi, le nouveau Premier ministre Firmin Ngrebada a pour sa part estimé que ce gouvernement « obéit aux arrangements » conclus entre les autorités et les groupes armés lors des négociations à Khartoum.
Le nouveau gouvernement est « le début du processus que nous avons retenu ensemble » entre autorités et groupes armés, a tempéré Firmin Ngrebada. Ce dernier a ainsi promis que Bangui allait « par la suite (…) élargir la base de la participation de tous à la gestion des affaires du pays ».
Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de la Centrafrique et préparé depuis 2017 par l’UA, est le huitième signé depuis le début de la crise en 2013. Aucun des précédents accords n’a abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca, déployée en 2014 et forte de 11 000 Casques bleus.
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