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N’en déplaise aux pays européens qui tentent de faire pression sur le régime, le président biélorusse n’en démord pas. Coutumier des accusations à l’encontre des Américains et des Européens, qu’il accuse de vouloir le renverser pour ensuite s’attaquer à la Russie de Vladimir Poutine, son principal allié, Alexandre Loukachenko a affirmé mercredi 26 mai avoir agi « légalement » en déroutant un avion civil sur Minsk après une fausse alerte à la bombe.
Il a rejetté l’accusation d’avoir détourné le vol dans le seul but d’arrêter un opposant qui se trouvait bord de l’avion. A l’arrivée, le journaliste Roman Protassevitch, qualifié de « terroriste » par M. Loukatchenko, a cependant été interpellé, ainsi que sa compagne russe, Sofia Sapega.
« J’ai agi légalement, protégeant mes gens », a déclaré le président biélorusse, selon l’agence d’Etat Belta, lors d’un discours devant des élus et d’autres hauts responsables du régime. « C’est un mensonge absolu [de dire] que l’avion a été forcé d’atterrir par un Mig-29 », a-t-il affirmé, « la mission de l’avion de chasse était d’établir la communication, d’accompagner l’atterrissage de l’avion de passagers en cas de situation d’urgence ».
En début de semaine, Minsk s’était déjà défendu en affirmant que le déroutage du vol s’était déroulé en toute légalité, après une alerte à la bombe reçue dans un courriel se réclamant de l’organisation palestinienne Hamas. La chancelière allemande Angela Merkel a jugé ces explications « pas crédibles ».
« Une guerre hybride moderne »
Le président Loukachenko a aussi dénoncé mercredi des « attaques » franchissant « des lignes rouges » en réponse au tollé international suscité par le déroutage de l’avion vers Minsk. « Nos adversaires de l’étranger et à l’intérieur du pays ont changé leurs méthodes pour attaquer notre Etat. Ils ont franchi une multitude de lignes rouges, dépassant les limites de l’entendement et de la morale humaine », a-t-il dit, selon Belta.
« Ils sont passés de l’organisation d’émeutes à l’étape de strangulation », a-t-il dénoncé, dans une référence apparente au mouvement de contestation de 2020, qu’il attribue à une opposition pilotée par l’Occident. Il a dénoncé une « guerre hybride moderne » contre son pays, qui est un « théâtre d’expérimentation pour ensuite aller vers l’Est ».
L’UE a adopté lundi soir de premières sanctions contre la Biélorussie, fermant son espace aérien aux avions de ce pays et recommandant à toutes les compagnies aériennes d’éviter les cieux bélarusses. Un appel très suivi.
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra mercredi en milieu de journée une réunion informelle d’urgence à huis clos sur le sujet, ont indiqué à l’AFP des sources diplomatiques. Cette session, qui devrait être virtuelle, a été demandée par la France, l’Irlande et l’Estonie, ont précisé des diplomates.
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