L’Orient dévoilé en mille et une cartes

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« Le Moyen-Orient en cartes », hors-série « Le Monde-La Vie », 126 pages, 12 euros, en kiosque et sur lemonde.fr.

Le Moyen-Orient fait peur autant qu’il fascine. Tout le monde a entendu parler – l’actualité y est riche – de cet espace enserré entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, et chacun croit s’en faire une idée (souvent sombre et violente). Pourtant, rares sont les régions du monde à avoir tissé, au fil de leur histoire, une si déroutante complexité.

Qu’il soit Proche ou Moyen, cet Orient interagit en permanence avec l’Europe et l’Occident depuis des siècles. Pour le meilleur et pour le pire. Comprendre ce qui se joue au Levant et au-delà est une nécessité ; revenir sur cette histoire, un passage obligé. C’est bien l’intention des rédactions de La Vie et du Monde : sans jamais se départir du temps long, elles ont cette fois choisi pour guides des cartes qui racontent et décryptent le grand récit du Moyen-Orient dans un hors-série intitulé « Le Moyen-Orient en cartes ».

Ces cartes offrent une représentation géohistorique irremplaçable pour dénouer les fils du passé. En situant, par exemple, la ville d’Ourouk où la première écriture vit le jour, au pays de Sumer, vers 3400 av. J.-C. ; en traçant l’itinéraire des huit croisades, au Moyen Age, pour mieux prendre conscience de l’ampleur de ces guerres pas si saintes ; en revisitant le démantèlement de l’Empire ottoman en trois dates (1916, 1920, 1923) ; en illustrant l’enchevêtrement du dossier kurde le long des frontières de ce grand Kurdistan fractionné entre quatre Etats (Iran, Irak, Syrie, Turquie) ; en rappelant les ambitions coloniales de l’Europe en Orient, épisodes qui expliquent, aujourd’hui encore, les liens si particuliers de la France avec un pays comme le Liban.

Au rythme des soubresauts

Ces cartes donnent ensuite une représentation géopolitique indispensable pour mieux comprendre les dynamiques d’une région aux civilisations millénaires, devenue en un peu plus d’un siècle l’épicentre d’affrontements majeurs.

Si tout au long du XIXe siècle la route des Indes et le sort de l’Empire ottoman ont modelé les équilibres régionaux, tout comme l’insoluble conflit israélo-palestinien depuis sept décennies, l’année 2020 marque un tournant.

Dix ans après les « printemps arabes », une nouvelle onde de choc a brutalement bouleversé les positions militaires et politiques de pays eux aussi frappés par la pandémie du Covid-19. En Syrie, bien sûr, embourbée dans une guerre sans fin et occupée au nord par la Turquie ; en Libye, fragmentée par une guerre civile inextricable ; dans cet Irak fragilisé depuis le départ des troupes américaines (2011) ; et dans tous les autres Etats alliés à des Etats-Unis devenus imprévisibles (Yémen, Arabie saoudite, Israël) ou présentés comme leur ennemi déclaré (Iran). Sans oublier les contestations populaires (Iran, Irak, Liban), le grand retour de la Russie dans la zone et l’affirmation de la Turquie comme nouvelle puissance régionale.

Des cartes géographiques, donc, revues et ajustées au rythme des soubresauts d’une région fragile. Des cartes pour rebattre celles de notre compréhension d’un Moyen-Orient dont le sort reste lié à notre propre histoire.

« Le Moyen-Orient en cartes », hors-série « Le Monde-La Vie », 126 pages, 12 euros, en kiosques et sur lemonde.fr.

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