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L’opposition israélienne a pressé le Parlement (la Knesset), dimanche 5 janvier, d’étudier rapidement la demande d’immunité de Benyamin Nétanyahou. Cela pourrait accélérer les procédures judiciaires contre le premier ministre, inculpé pour corruption.
M. Nétanyahou, en lice pour les législatives du 2 mars, a demandé la semaine dernière à la Knesset de lui accorder une immunité, mais la formation d’un nouveau comité parlementaire pour évaluer cette demande ne devait avoir lieu qu’après les élections.
Dimanche, le parti Bleu Blanc de son rival Benny Gantz a annoncé avoir recueilli l’appui d’une majorité de députés (65 sur 120) pour demander à un comité parlementaire d’étudier sur-le-champ la demande du premier ministre israélien.
Si ce comité ne recommande pas l’immunité, la requête sera alors rejetée. Mais s’il ne s’y oppose pas les députés pourront être réunis pour se prononcer sur cette dernière.
Mis en cause dans trois affaires
Le problème, pour M. Nétanyahou, réside dans le fait qu’avec ses alliés il ne dispose pas de la majorité des sièges en comité parlementaire ni à la Knesset.
L’éventuel rejet de sa demande d’immunité devrait accélérer les procédures en cours à son encontre pour « corruption », « malversation » et « abus de confiance » dans trois affaires différentes avec le risque d’un procès au plus fort de la campagne électorale.
Le porte-parole de la Knesset a confirmé dimanche à l’Agence France-Presse (AFP) que les comités et les parlementaires pouvaient « discuter et statuer sur la demande d’immunité ». La décision de former ou non un comité parlementaire appartient désormais au président de la Knesset, Yuli Edelstein, lui-même membre du Likoud (droite), le parti de M. Nétanyahou.
Mettre ses allégeances politiques de côté
M. Edelstein a sollicité dimanche l’avis du conseiller juridique du Parlement pour savoir non pas si un comité pouvait délibérer, mais s’il avait « l’autorité » pour former ce comité, étape préalable aux discussions, a rapporté son porte-parole. « Après avoir reçu cet avis, M. Edelstein annoncera sa décision » de former ou non le comité, a précisé son porte-parole.
Mais le parti Bleu Blanc de l’ex-chef de l’armée Benny Gantz a exhorté le président de la Chambre à mettre ses allégeances politiques de côté et à donner son aval à une demande soutenue par une majorité de députés. « M. Edelstein, vous avez été élu président de la Knesset, pas chef de cabinet de M. Nétanyahou, et vous devez agir en conséquence » en « convoquant un comité parlementaire pour discuter la demande d’immunité », a fait valoir la formation.
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