l’opposition britannique tente d’empêcher une sortie sans accord

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Un Brexit sans accord « ne nous rendra pas notre souveraineté, cela nous mettra sous le joug de Trump et des grosses entreprises américaines », assure Jeremy Corbyn, le chef du Parti travailliste britannique.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h49, mis à jour à 15h02

Temps de Lecture 20 min.

Jeremy Corbyn discute du Brexit avec les autres chefs de l’opposition, mardi 27 août dans le centre de Londres.
Jeremy Corbyn discute du Brexit avec les autres chefs de l’opposition, mardi 27 août dans le centre de Londres. DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

« Nous quitterons l’Union européenne le 31 octobre. » Cette annonce du premier ministre britannique Boris Johnson, quasi quotidienne sur les réseaux sociaux, inquiète l’opposition. Pour tenter de peser contre un Brexit sans accord, le patron du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, a réuni mardi 27 août les autres chefs de file de l’opposition.

Le Labour, principale formation de l’opposition, fera « tout ce qui est nécessaire » pour empêcher une sortie de l’UE sans accord, a déclaré M. Corbyn au journal The Independent avant la réunion. Il a également mis en garde contre les risques d’un « no deal » favorable au président américain Donald Trump qui, ardent défenseur d’un Brexit sans concession, a promis à M. Johnson « un très grand accord commercial, rapidement » après le retrait. Or, un Brexit sans accord « ne nous rendra pas notre souveraineté, cela nous mettra sous le joug de Trump et des grosses entreprises américaines », s’est inquiété le chef de l’opposition.

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Corbyn réclame un vote de défiance

Boris Johnson veut à tout prix quitter l’UE, avec ou sans accord de divorce, divisant profondément le Royaume-Uni, jusque dans son camp conservateur, dont une partie souhaite le maintien de liens étroits avec l’Union. Une césure brutale fait également craindre des pénuries alimentaires, de carburants et de médicaments, ainsi que le rétablissement de tarifs douaniers.

Le chef du gouvernement s’est dit lundi « à peine plus optimiste » sur la possibilité de s’entendre avec Bruxelles, à l’issue du sommet du G7. Londres et l’UE s’opposent sur le sort de la future frontière irlandaise, qui séparera le Royaume-Uni du marché unique européen, tout en se disant prêts à en discuter. M. Johnson s’entretiendra au téléphone avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, mardi tandis que son conseiller, David Frost, sera à Bruxelles pour des discussions mercredi, selon une porte-parole de l’exécutif européen, Mina Andreeva.

Jeremy Corbyn estime quant à lui que des élections générales anticipées seraient le meilleur moyen de contrecarrer un Brexit sans parachute. Il veut au préalable faire tomber l’exécutif lors d’un vote de défiance après le retour de vacances du Parlement, le 3 septembre, et prendre la tête d’un gouvernement intérimaire avec l’objectif de repousser la date du Brexit. Le Labour ferait alors campagne pour un nouveau référendum sur l’appartenance à l’UE, qui mentionnerait la possibilité pour le Royaume-Uni de rester membre.

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Obliger le gouvernement à repousser le Brexit

Ce scénario est rejeté par la chef des libéraux-démocrates, Jo Swinson, qui participait à la réunion aux côtés des députés Ian Blackford (Parti nationaliste écossais, SNP), Liz Saville-Roberts (parti gallois Plaid Cymru), Caroline Lucas (Verts) et l’ex-tory Anna Soubry (indépendante). Aucun des conservateurs proeuropéens conviés n’a répondu à l’invitation, chacun d’eux étant peu désireux de voir le travailliste accéder au pouvoir.

Pour Mme Swinson, le projet de Jeremy Corbyn est de fait voué à l’échec, ce dernier n’étant pas, selon elle, la personne capable de bâtir une majorité. « L’option semblant rallier un soutien croissant » est le vote d’une loi exigeant du gouvernement de demander un nouveau report du Brexit, a-t-elle expliqué sur la BBC. « Mais nous devrions bien sûr discuter de toutes les options, y compris quoi faire si cela ne réussit pas, parce que nous n’avons pas beaucoup de temps », a-t-elle ajouté.

Au Royaume-Uni, le gouvernement a la main sur l’agenda parlementaire. Et Boris Johnson n’a pas écarté la possibilité de suspendre le Parlement pour empêcher les députés de bloquer un « no deal ». Les Britanniques ont décidé à 52 % de quitter l’UE lors d’un référendum en 2016, mais la date du départ a été déjà repoussée par deux fois après que le Parlement s’est opposé à l’accord conclu entre Bruxelles et le gouvernement britannique, dirigé alors par Theresa May.

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