l’opposition à Aleksandar Vucic effacée du Parlement

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Le président serbe, Aleksandar Vucic, le 21 juin à Belgrade.

Il n’y aura presque aucun élu d’opposition dans le futur Parlement serbe, confirmant la dérive inquiétante de ce pays des Balkans candidat à l’Union européenne. Sans surprise, le parti du président, Aleksandar Vucic, a remporté une victoire écrasante aux élections législatives organisées dimanche 21 juin. Selon des résultats basés sur 90 % des suffrages dépouillés, la coalition autour de son Parti serbe du progrès (SNS) obtient 62,6 % des voix et une majorité de 191 sièges sur 250 au Parlement de Belgrade. Arrivés deuxièmes, ses alliés du Parti socialiste, dirigés par l’actuel ministre des affaires étrangères, obtiennent 10,9 % des voix. M. Vucic a célébré « une victoire historique ». « Nous avons gagné partout », a-t-il dit.

En dehors des listes représentant les minorités ethniques, la seule formation d’opposition qui siégera au Parlement est un petit parti de droite dirigé par un ancien joueur de water-polo. Avec 4,2 % des voix, il devrait obtenir 12 sièges. Cette victoire de M. Vucic, 50 ans, était largement attendue comme une bonne partie de l’opposition avait décidé de boycotter le scrutin en dénonçant les conditions d’organisation de l’élection et la mainmise du président sur les médias publics. Elu premier ministre en 2014, puis président en 2017, M. Vucic est un ancien nationaliste qui fut notamment ministre de l’information de l’ex-dictateur Slobodan Milosevic, avant d’opérer un virage proeuropéen dans les années 2000.

Tout en assurant chercher à faire adhérer son pays à l’Union européenne, il soigne ses relations avec la Russie de Vladimir Poutine, la Chine de Xi Jinping et la Hongrie de Viktor Orban. Même si le rôle de président est limité selon la Constitution serbe, c’est lui qui contrôle tous les rouages du pouvoir. Après son élection à la présidence en 2017, il avait laissé le poste de premier ministre à Ana Brnabic, une femme ouvertement lesbienne, une première pour ce pays très conservateur sur les questions de société.

Le Kosovo, principal test

Mais, pendant son mandat, celle-ci s’est largement contentée de suivre les ordres de M. Vucic. Il n’est d’ailleurs pas certain qu’elle conserve le poste de premier ministre, seul le nom du président apparaissant sur les bulletins de vote du SNS. En 2018, des manifestations avaient secoué le pays après l’agression physique d’un responsable de l’opposition, mais sans arriver à fragiliser le pouvoir. Principal mouvement d’opposition, l’Alliance pour la Serbie qui regroupe des formations de gauche et d’extrême droite espérait délégitimer le scrutin en appelant à son boycott. Mais, si la participation n’a certes pas dépassé 50 %, elle n’est qu’en légère baisse par rapport aux scrutins précédents. M. Vucic a aussi profité de la bonne situation de son pays sur le front du coronavirus.

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