L’opposante biélorusse Tikhanovskaïa appelle à des « rassemblements pacifiques de masse » samedi et dimanche

0
79

[ad_1]

Svetlana Tikhanovskaïa, à Minsk, le 10 août 2020.

La candidate d’opposition à la présidentielle en Biélorussie, Svetlana Tikhanovskaïa, a appelé, vendredi 14 août, à des manifestations « pacifiques de masse » dans tout le pays durant le week-end pour dénoncer la violente répression de la contestation post-électorale.

« Je demande à tous les maires de se faire les organisateurs, les 15 et 16 août, de rassemblements pacifiques de masse dans chaque ville », déclare l’opposante dans une vidéo publiée en ligne, après avoir rejoint la Lituanie voisine en début de semaine en raison de pressions. Elle dénonce une « vague (de répression) sanguinaire », juge la situation « critique » et appelle « le pouvoir à cesser cela et à passer au dialogue ». « Plus jamais les Biélorusses ne voudront vivre sous (ce) pouvoir », a-t-elle martelé.

Saluant les chaînes humaines, souvent composées de femmes vêtues de blanc, qui se sont multipliées depuis mercredi à travers le pays, elle évoque aussi les débrayages toujours plus nombreux dans les usines pour réclamer la fin de la répression et des élections libres.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Cela pourrait être la fin » : la Biélorussie se met en grève pour faire tomber Loukachenko

Mme Tikhanovskaïa a revendiqué, lundi, la victoire à la présidentielle du 9 août et demandé au président Alexandre Loukachenko, aux commandes du pays depuis vingt-six ans, de céder la place. Cette novice en politique, qui avait pris la suite de son mari emprisonné, a dénoncé des fraudes massives lors du scrutin, à l’issue duquel elle a officiellement recueilli 10 % des voix, contre 80 % pour le chef de l’Etat sortant.

La réélection annoncée de cet homme à poigne a déclenché, dès dimanche, des manifestations qui ont été réprimées sans ménagement des jours durant, conduisant à des milliers d’arrestations et faisant un nombre inconnu de blessés ainsi que deux morts.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Répression en Biélorussie : « Les gens étaient allongés, comme un tapis vivant, dans une mare de sang »

Vers des sanctions de l’Union européenne

L’appel de l’opposante intervient à l’heure où l’Union européenne s’apprête, vendredi après-midi, à amorcer un processus de sanctions pour faire cesser la répression. « Nous avons besoin de mesures supplémentaires contre ceux qui ont violé les valeurs démocratiques ou commis des abus contre les droits de l’homme en Biélorussie », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur Twitter avant une réunion des ministres des affaires étrangères du Bloc, qui débattront de l’opportunité de sanctionner Minsk.

« Je suis persuadée que la discussion d’aujourd’hui entre les ministres des affaires étrangères de l’UE démontrera un soutien fort pour les droits du peuple de Biélorussie, les libertés fondamentales et la démocratie », a-t-elle ajouté. Le gouvernement allemand s’est également dit vendredi favorable à des sanctions européennes.

Côté biélorusse, le chef de la diplomatie s’est dit prêt à un dialogue « constructif » avec l’étranger sur la récente élection présidentielle et la contestation réprimée dans la violence qui l’a suivie. « La partie biélorusse est prête à un dialogue constructif et objectif avec ses partenaires étrangers sur toutes les questions liées au déroulement des événements en Biélorussie lors de la campagne électorale et après son achèvement », indique un communiqué publié à l’issue d’un entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie biélorusse, Vladimir Makeï, et son homologue suisse, Ignazio Cassis.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Russie, Kremlin et opposants gardent les yeux rivés sur la Biélorussie

Le Monde avec AFP



[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: