« L’opération Warp Speed, un succès américain »

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Tribune. Nombreux sont ceux qui attribuent le succès américain dans la course aux vaccins anti-Covid à des investissements massifs dans la recherche. Cette vision est très imparfaite, voire erronée. Il y a bien eu outre-Atlantique un effort exceptionnel d’innovation pour développer un vaccin en douze mois, mais cet effort n’a pas concerné la recherche et développement : il a surtout concerné la gestion d’une opération exceptionnelle articulant compétences organisationnelles publiques et privées pour accélérer tous les processus de décision.

Devant la flambée des contaminations et du nombre de morts, et malgré la posture d’abord sceptique de Donald Trump, de hauts responsables de l’administration américaine de la santé, considérés aujourd’hui aux Etats-Unis comme des héros vivants, ont, dès avril 2020, conçu et lancé une opération sans précédent, baptisée « Operation Warp Speed ».

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« Warp Speed », que l’on pourrait traduire par « vitesse de l’éclair », est une expression tirée de l’imaginaire de la science-fiction : c’est la vitesse permettant de passer d’un espace-temps à un autre, en faisant fi, science-fiction oblige, des règles connues de la physique qui interdisent de voyager plus vite que la lumière. Tout est dit dans cette appellation. Urgence, urgence absolue. Oublier les contraintes, se bouger. Pragmatisme et vitesse.

Trois idées-clés

Trois idées-clés ont été mobilisées dans cette opération hors norme.

– Partir d’un large portefeuille de pistes de solution, d’où qu’elles viennent ; et les mener toutes de front en mettant le paquet – 11 milliards de dollars (environ 9,20 milliards d’euros) –, en pariant sur plusieurs chevaux. Il en sortira bien des gagnants, le plus vite sera le mieux.

Certains grands industriels de la pharmacie n’ont pas d’expérience sur les vaccins ? Peu importe ! Qu’ils tentent leur chance, on les soutient aussi ! Il faut acheter une technologie étrangère ? Peu importe, on se la procure tout de suite. Pfizer n’est pas leader dans les vaccins, BioNTech est une start-up allemande, qui plus est fondée par deux biologistes turcs immigrés ? Et alors ? On les finance aussi ! (Pzifer refusera les financements, mais pas une précommande de 300 millions de doses). Moderna est une start-up américaine dirigée par un Français, et alors ? Peu importe qu’il y ait des échecs, y compris de Sanofi et de GlaxoSmithKline, pourtant eux aussi financés, si d’autres sortent un ou deux vaccins très vite.

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