l’opération reconquête de Joe Biden auprès de l’électorat ouvrier

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Joe Biden, le 17 septembre à Moosic, en Pennsylvanie. En raison de la pandémie, l’événement a lieu en extérieur et le public invité à écouter depuis les voitures.

Le contraste est saisissant, entre les images de la convention démocrate et les discours de terrain de Joe Biden. Sur les télévisions, on retrouvait, mi-août, les combats qui sont devenus les marqueurs du Parti démocrate, l’égalité hommes-femmes, la défense des Afro-Américains et l’ensemble des combats sociétaux qui animent les villes et les côtes maritimes des Etats-Unis. Et sur le terrain, dans le MidWest, un retour aux thèmes économiques plus classiques, avec des recettes ouvriéristes, ou « sociales-démocrates » pour reprendre un concept européen.

Joe Biden fait la tournée des Etats industriels qui se donnèrent à Donald Trump en 2016 (Pennsylvanie, Michigan, Wisconsin) ou manquèrent de le faire (Minnesota) pour reconquérir l’électorat ouvrier blanc. « Beaucoup ont considéré qu’ils nous étaient acquis d’avance », a déploré M. Biden, interviewé le 10 septembre sur CNN dans la banlieue de Detroit (Michigan) devant deux énormes 4 × 4 Ford. Son but : réduire la fracture entre classes populaires noires – démocrates dans leur écrasante majorité – et non diplômées blanches – majoritairement républicaines. « J’ai gagné la plupart de mes élections avec, au cœur de mon électorat, un mix de la communauté afro-américaine et des travailleurs en col bleu », a expliqué M. Biden.

« Dignité » et « respect »

Pour y parvenir, le candidat démocrate veut d’abord montrer aux ouvriers américains qu’il est l’un des leurs, à la différence de Donald Trump, accusé de juger ses interlocuteurs à leur carnet de chèques. « Comme beaucoup d’entre vous, j’ai passé une grande partie de ma vie avec des types comme Donald Trump qui me regardaient de haut. Regarder de haut des gens qui vivent de leurs mains, qui s’occupent de leurs enfants, qui nettoient les rues. »

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Joe Biden est doué d’un fort talent d’empathie, et la sortie d’Hillary Clinton, traitant les électeurs de Donald Trump de « lamentables » (deplorable en anglais), serait dans sa bouche inimaginable. Le candidat s’est vanté dans un meeting dans le port minier de Duluth (Minnesota) d’être « le premier type depuis longtemps à ne pas être diplômé de l’Ivy League », ces universités prestigieuses américaines. Il a grandi à Scranton, petite bourgade sidérurgique de la Pennsylvanie.

Devant son auditoire, il a égrené les maximes de sa mère, vantant l’effort et le mérite dans l’égalité. « Joey, rappelle-toi, personne n’est meilleur que toi, mais tout le monde est ton égal. » Et vanté la dignité ouvrière, en citant son père. « Joey, un boulot, c’est beaucoup plus qu’un chèque à la fin du mois. C’est une question de dignité, de respect. C’est une question de place dans la communauté. » Et, à cet effet, il a vanté le rôle des syndicats, qui ont « construit notre économie » : « Quand je serai à la Maison Blanche, vous allez avoir, avec moi, le président le meilleur, le plus favorable aux syndicats de l’histoire des Etats-Unis. »

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