L’ONU lance une enquête sur les violations des droits humains au Venezuela

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La mission devra examiner « les cas d’exécution extrajudiciaire, de disparition forcée, de détention arbitraire et de torture ».

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h20

Temps de Lecture 2 min.

Des partisans de l’opposition vénézuélienne manifestent devant l’ONU, à New York, le 26 septembre.
Des partisans de l’opposition vénézuélienne manifestent devant l’ONU, à New York, le 26 septembre. JOHANNES EISELE / AFP

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a décidé, vendredi 27 septembre, de créer d’urgence une « mission internationale indépendante » chargée d’enquêter sur les violations des droits humains au Venezuela. Une résolution a été adoptée en ce sens, proposée notamment par des pays du Groupe de Lima (composé de pays latino-américains et du Canada) et soutenue par l’Union européenne.

Cette mission devra enquêter « sur les cas d’exécution extrajudiciaire, de disparition forcée, de détention arbitraire et de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » commis depuis 2014.

Une mission malvenue à Caracas

Le texte de la résolution demande que la mission soit « déployée d’urgence » dans le pays. Mais l’ambassadeur vénézuélien auprès de l’ONU, Jorge Valero, a averti avant le vote que son pays n’entendait pas coopérer, au prétexte que Caracas a déjà mis sur pied une « coopération technique » avec la haut-commissaire aux droits de l’homme. Les enquêteurs de l’ONU peuvent toutefois travailler depuis l’étranger, comme ils le font par exemple pour la Syrie ou la Birmanie.

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L’ambassadeur britannique, Julian Braithwaite, a souligné qu’il s’agissait d’une résolution « proportionnée et nécessaire » face aux abus commis par le « régime de Maduro ». Le Venezuela traverse depuis le début de l’année une profonde crise politique avec la lutte entre le président Nicolas Maduro et l’opposant Juan Guaido, qui s’est proclamé président par intérim le 23 janvier. Il a été reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, qui sont l’un de ses plus importants soutiens, et de nombreux Etats européens.

Le pays est aussi en proie à une sévère crise économique, aggravée par un embargo pétrolier et des sanctions financières imposés par Washington pour tenter de chasser M. Maduro du pouvoir, et souffre de pénuries de nourriture et de médicaments.

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S’exprimant au Conseil des droits de l’homme au nom de l’UE, Morten Jespersen a souligné que « la seule solution durable est une solution pacifique, démocratique, qui devrait déboucher sur des élections présidentielles crédibles ». Nicolas Maduro a obtenu un nouveau mandat présidentiel en 2018 au terme d’une élection aux résultats très contestés. L’organisation d’un nouveau scrutin est une revendication de longue date de l’opposition.

Nouvelles sanctions de l’UE

Par ailleurs, l’Union européenne a imposé vendredi des sanctions à sept membres des forces vénézuéliennes de sécurité et de renseignement, accusés notamment de tortures, dont quatre en lien avec la mort d’un soldat en détention. Cette décision porte à 25 le nombre de responsables vénézuéliens visés par des interdictions de visas et des gels d’avoirs dans l’UE.

Le Conseil de l’Union européenne précise que « quatre d’entre elles sont liées à la mort du capitaine [Rafael] Acosta Arevalo ». Cet officier de la marine était mort fin juin dans un hôpital de Caracas à la suite de tortures présumées en détention. Deux soldats vénézuéliens ont été condamnés mardi à Caracas à six ans de prison pour leur responsabilité dans la mort de l’officier, qui était détenu pour son implication présumée dans une tentative de coup d’Etat contre Nicolas Maduro.

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