l’ONU juge « inacceptables » les discours de haine contre des Congolais rwandophones

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La mission de maintien de la paix des Nations unies a documenté 90 incidents en octobre et plusieurs assassinats ciblés contre la communauté banyamulenge.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h51

Temps de Lecture 1 min.

Soldat de la Mission de l’ONU pour la RDC (Monusco) patrouilleà Oicha, dans la province du Nord-Kivu, après des attaques de la milice d’origine ougandaise ADF, le 8 octobre 2018.
Soldat de la Mission de l’ONU pour la RDC (Monusco) patrouilleà Oicha, dans la province du Nord-Kivu, après des attaques de la milice d’origine ougandaise ADF, le 8 octobre 2018. JOHN WESSELS/AFP

La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a qualifié, mercredi 13 novembre, d’« inacceptables » les discours de haine dans les médias envers une communauté congolaise rwandophone au cœur d’un conflit dans l’est du pays.

« Nous avons documenté le retour des discours de haine dans certains médias et sur les réseaux sociaux contre les populations congolaises banyamulenge », a déclaré au cours d’une conférence de presse François Grignon, l’adjoint au chef de la Monusco chargé des opérations. Ces discours « sont inacceptables et doivent être réprimés avec la plus grande fermeté. Nous condamnons cette violence et travaillerons avec le gouvernement pour que les responsables soient menés devant la justice », a-t-il ajouté.

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La communauté banyamulenge est composée de Tutsi congolais d’origine rwandaise, majoritairement éleveurs, dans la province du Sud-Kivu. Depuis mai, cette région des hauts plateaux de Fizi est prise dans une spirale de violences depuis qu’un notable banyamulenge a été tué par des membres d’une communauté rivale en raison de différends fonciers liés à la gestion des pâturages et des champs.

« Détérioration significative »

Le responsable onusien a estimé que la situation « a connu une détérioration significative ces dernières semaines » avec des crimes graves d’assassinats de chefs coutumiers commis par des milices communautaires et des groupes armés.

En octobre, « 90 incidents » ont été recensés, entraînant le déplacement de plusieurs centaines de personnes dont les maisons ont été brûlées, selon la Monusco.

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La Monusco a renforcé sa présence dans la région, tout en invitant l’armée congolaise à déployer « un renfort rapide de la présence et des moyens » en vue de « reprendre rapidement le contrôle de la situation ». L’armée congolaise affirme être engagée dans des opérations d’« envergure » contre des groupes armés dans la province voisine du Nord-Kivu. Elle vise notamment deux groupes étrangers : la milice d’origine ougandaise ADF, ainsi que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) créées par des Hutu rwandais après le génocide de 1994.

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