L’ONU cherche à préserver le Yémen des tensions régionales

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Les houthistes ont retiré leurs forces du port d’Hodeïda, mais ont mené dans le même temps des frappes de drones en Arabie saoudite.

Par Louis Imbert Publié aujourd’hui à 11h55

Temps de Lecture 3 min.

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Après une frappe de la coalition conduite par l’Arabie saoudite contre les rebelles houthistes, à Sanaa, au Yémen, le 16 mai.
Après une frappe de la coalition conduite par l’Arabie saoudite contre les rebelles houthistes, à Sanaa, au Yémen, le 16 mai. MOHAMED AL-SAYAGHI / REUTERS

Le Conseil de sécurité des Nations unies n’avait d’autre choix que de saluer, mercredi 15 mai, un fragile effort de paix au Yémen, en constatant le retrait engagé par les rebelles houthistes du port d’Hodeïda. Ce retrait, clé du processus lancé par l’ONU en décembre 2018 à Stockholm, s’était enlisé dans d’impossibles mécanismes d’agrément entre rebelles et forces progouvernementales, que les houthistes ont fini par trancher d’eux-mêmes.

« Ces débuts doivent être protégés d’une menace de guerre », a résumé l’envoyé spécial de l’ONU, Martin Griffiths, durant ces consultations. Il déplorait que les rebelles, alliés de l’Iran, aient mené dans le même temps, le 14 mai, des frappes de drones contre des installations pétrolières situées bien loin de la frontière, en territoire saoudien. « Nous ne pouvons pas ignorer que ces développements affectent le processus politique », mettait-il en garde. Sa crainte est que le conflit yéménite, entamé en mars 2015, soit réactivé par des rivalités régionales.

Il est plausible que l’Iran ait aidé les rebelles à se doter de ces drones à long rayon d’action, a relevé mercredi le représentant américain à l’ONU, Jonathan Cohen, citant un récent rapport d’experts mandatés par les Nations unies. Par ces frappes, dont les dégâts demeurent mal évalués, les houthistes ont montré leur capacité de nuisance à Riyad et à Washington, qui soutient le royaume saoudien dans sa guerre au Yémen. Ils s’inscrivent ainsi dans une escalade des tensions, alors que les Etats-Unis accentuent leur politique de « pression maximale » sur Téhéran, et mettent en garde ses alliés régionaux contre tout dérapage.

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Cependant, à Hodeïda, « il importe aux rebelles de ne pas apparaître comme les gâcheurs du processus politique yéménite », relève Peter Salisbury, expert à l’International Crisis Group. Les observateurs de l’ONU ont pu constater qu’ils avaient bien retiré l’essentiel de leurs forces de ce port, le premier du pays, ainsi que du port secondaire de Salif et du terminal pétrolier de Rass Issa voisins.

Le gouvernement yéménite souligne que des combattants rebelles ont pu revêtir l’uniforme des gardes-côtes locaux qui se déploient actuellement. Les houthistes gardent par ailleurs le contrôle de la ville, où ils ont eu cinq mois pour renforcer leurs positions, à un jet de pierre des débarcadères.

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