L’ONU au régime sec à cause des mauvais payeurs

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Antonio Guterres met en place un plan d’économie exceptionnel pour compenser les retards de plusieurs pays, notamment les Etats-Unis.

Par Publié aujourd’hui à 18h07

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A New York, en janvier.
A New York, en janvier. JOHANNES EISELE / AFP

Depuis une semaine, le jet de la fontaine installée devant le bâtiment du secrétariat général de l’ONU s’est tari ; à l’intérieur, les diplomates doivent monter quatre à quatre les marches des escalators stoppés, ou quitter leur salle de réunion dès qu’ils dépassent les horaires prévus (10h-13h, 14h-17h) ; les voyages des fonctionnaires sont réduits au maximum, et les embauches gelées. Ces mesures d’économies exceptionnelles ont été décidées par l’administration des Nations unies, alors que le budget est dans le rouge depuis fin septembre, pour 230 millions de dollars (environ 210 millions d’euros), et que 950 millions de dollars sont aussi nécessaires pour couvrir les dépenses des trois prochains mois.

Le siège de New York n’est pas le seul concerné : les antennes de Genève, Vienne, Nairobi, ainsi que les quatre commissions régionales sont sommées de se serrer la ceinture. « Nous avons regardé partout comment nous pouvions réduire les coûts, hors salaires », a expliqué vendredi 11 octobre, la secrétaire générale adjointe à la gestion, Catherine Pollard.

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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a prévenu que l’organisation ne serait peut être pas en mesure de rétribuer certains de ces salariés en novembre si la situation restait inchangée. « L’organisation est sujette à une grave crise financière. Pour être plus spécifique, à une crise de liquidités sévère, a expliqué Antonio Guterres. L’équation est simple : sans argent, il est impossible de mettre en application le budget correctement. » Le 10 octobre, il a envoyé une lettre à tous les Etats membres pour les prévenir, sommant les pays qui ne l’avaient pas encore fait – 64 parmi les 193 Etats membres – de verser leur contribution annuelle au budget de l’ONU.

Sept « mauvais payeurs »

Pas moins de 129 Etats membres ont maintenant réglé leur contribution – le dernier à avoir régularisé sa situation étant la Syrie – soit 1,99 milliard de dollars, sur un budget total avoisinant les 3 milliards. L’ONU devrait encore recevoir 1,3 milliards de dollars pour l’exercice 2019. Sept pays inquiètent particulièrement les Nations unies : les Etats-Unis, le Brésil, l’Argentine, le Mexique, l’Iran, Israël et le Vénézuela. « Ils totalisent 97 % de l’argent manquant », a pointé Chandramouli Ramanathan, contrôleur financier de l’ONU.

Avec 674 millions de dollars dus pour 2019, les Etats-Unis représentent le premier contributeur au budget de fonctionnement de l’organisation internationale. Mais Donald Trump n’a jamais caché qu’il souhaitait désengager son pays des Nations unies, et cela ajoute à la nervosité ambiante. « Les Etats-Unis paient toujours en octobre, ce sera la même chose cette année », tempère un diplomate européen, rappelant que l’année fiscale se termine le 30 septembre pour l’administration américaine.

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