l’ONU accuse de nouveau l’armée – JeuneAfrique.com

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Des soldats du Soudan du Sud portent probablement une part de responsabilité dans les viols et agressions sexuelles de plus de 150 femmes et jeunes filles, survenus en décembre près de Bentiu, a révélé un rapport de l’ONU. Depuis le début de la guerre civile, le viol est devenu une arme de guerre systématique.


Trois agences des Nations unies avaient rapporté à la fin de l’année dernière avoir été contactées par plus de 150 femmes et filles en l’espace de douze jours. Celles-ci cherchaient de l’aide après avoir été victimes de viols et d’agressions sexuelles près de Bentiu, ville située dans le nord du Soudan du Sud.

Les assaillants avaient été décrits comme des hommes armés, pour la plupart revêtus d’uniformes, mais n’avaient pas pu être identifiés. Dans son dernier rapport paru mercredi 20 février, la Commission de l’ONU sur les droits humains au Soudan du Sud écrit que des preuves accusent l’Armée de libération du peuple soudanais (SPLA), la force gouvernementale.

Pas de preuve d’une violence « organisée »

Le document identifie les possibles coupables comme étant « des jeunes armés et engagés dans des activités criminelles, ainsi que des membres ou d’ex-membres de la SPLA », détaille le rapport. La commission souligne toutefois que rien ne prouve que cette « violence contre les femmes a été organisée ou ordonnée par des commandants ».


>>> À LIRE – Soudan du Sud : un rapport d’Amnesty International alerte sur des violences sexuelles systématiques


La commission sur le Soudan du Sud, mise en place en 2016 par le Conseil des droits humains de l’ONU, est chargée de rassembler des preuves qui pourraient être utilisées pour poursuivre en justice des auteurs d’atrocités. En août 2016 déjà, la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) faisait état de viols commis par des soldats en uniforme et des groupes d’hommes armés non identifiés en civil – des crimes sur lesquels les Casques bleus sont accusés d’avoir fermé les yeux. 

Le viol comme arme de guerre

Depuis le début de la guerre civile au Soudan du Sud, en décembre 2013, le viol est devenu une arme de guerre. Des dizaines de témoignages recueillis par des journalistes et des organisations ont mis en lumière la pratique récurrente d’enlèvements de femmes, emmenées et attachées dans les campements des forces pro-gouvernementales, où elles sont réduites en esclavage et régulièrement violées.

Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait plus de 380 000 morts, selon une étude récente. Plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d’un tiers de la population, ont été poussés à quitter le pays.



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JeuneAfrique

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