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Après l’arraisonnement d’un pétrolier britannique par l’Iran, le Royaume-Uni veut unir les forces européennes pour assurer le passage sûr des pétroliers.
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La Royal Navy n’est plus ce qu’elle était. Faute de moyens suffisants et sur fond de virulentes polémiques politiques, Londres en appelle aux Européens pour mettre en place une « mission de protection navale » commune dans le Golfe. Cette initiative, encore virtuelle, se veut une réponse à l’arraisonnement par l’Iran, le 19 juillet, dans le détroit d’Ormuz, du pétrolier Stena Impero, battant pavillon britannique, depuis lors retenu dans le port de Bandar Abbas avec ses 23 hommes d’équipage, dont aucun n’est ressortissant britannique.
« Nous allons désormais chercher à mettre en place une mission de protection maritime dirigée par les Européens pour soutenir un passage sûr à la fois pour les équipages et les cargos dans cette région vitale », a déclaré lundi 22 juillet le ministre britannique des affaires étrangères, Jeremy Hunt, devant les députés britanniques, souhaitant que cette mission soit opérationnelle « aussi vite que possible ». Le flou reste néanmoins total sur ce que sera précisément cette force conjointe, et surtout sur les pays qui y participeront.
Un cinquième du pétrole mondial et un quart du gaz naturel liquéfié transitent par ce détroit où Londres a envoyé un second destroyer, le HMS Duncan, qui arrivera sur zone à la fin du mois, pour remplacer celui qui est actuellement sur place, le HMS Montrose. M. Hunt est bien obligé de reconnaître les limites militaires du Royaume-Uni, après des années de coupes franches. « Il n’est bien sûr pas possible pour la Royal Navy de fournir une escorte à chaque navire », a-t-il déclaré.
Son homologue français, Jean-Yves Le Drian, a dit soutenir l’initiative et indiqué que Paris travaillait sur le projet en collaboration « avec les Britanniques et les Allemands ». « La liberté de navigation dans le Golfe est un enjeu majeur de sécurité pour les Européens, et nous souhaitons travailler ensemble pour la garantir », a assuré dans un Tweet Florence Parly, la ministre française des armées. Le ministre des affaires étrangères allemand, Heiko Maas, a reconnu que la sécurité de navigation dans le Golfe « est une priorité absolue » pour les Européens.
Londres, Berlin et Paris étaient engagés dès 2003 dans les négociations sur le programme nucléaire iranien qui ont abouti à l’accord de juillet 2015 entre les « 5 +1 » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l’Allemagne) et Téhéran. Désormais, elles agissent à l’unisson pour tenter de préserver l’accord après le retrait américain de mai 2018 et pour arrêter l’escalade dans le Golfe. En visite à Paris, le vice-ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a rencontré M. Le Drian et a également remis au chef de l’Etat, Emmanuel Macron, un message de la part du président Rohani.
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