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L’annonce était attendue, et confirme la détermination du gouvernement britannique. Downing Street a notifié formellement à Bruxelles, vendredi 12 juin, son refus d’une extension de la période de transition au-delà du 31 décembre. Cette période de transition, durant laquelle le pays conserve tous les avantages et les devoirs d’un Etat membre de l’Union européenne (UE) malgré le Brexit, est censée laisser à Londres et à Bruxelles le temps de négocier une « relation future ». Elle aurait pu être prolongée jusqu’à la fin de 2022 et Londres avait jusqu’à la fin de juin pour notifier sa décision finale.
« Je confirme formellement que le Royaume-Uni n’étendra pas la période de transition. (…) Le 1er janvier 2021, nous reprendrons le contrôle et regagnerons notre indépendance politique et économique », a fait savoir Michael Gove, ministre chargé du Brexit. Nicola Sturgeon, la première ministre écossaise, très opposée au Brexit, et le premier ministre gallois, Mark Drakeford, ont tenté une dernière fois de faire entendre leur voix, demandant à Boris Johnson de revenir sur sa position. Les deux dirigeants craignent que, pressé par le temps, le Royaume-Uni ne signe un accord commercial minimaliste avec l’UE. Ou pire, « un no deal désastreux ».
Dans une lettre commune, ils ajoutent que « personne n’irait reprocher au gouvernement britannique de changer sa position [en réclamant une extension], à cause de la crise due au coronavirus, surtout après que l’UE a clairement fait savoir qu’elle est prête à accepter cette extension ».
Michael Gove « n’aurait pas pu être plus clair »
Les Européens auraient en effet préféré une prolongation d’un ou deux ans. Ils se sont désormais rangés à l’idée qu’il ne leur reste plus que six mois pour parvenir à un accord, non seulement commercial, mais aussi de coopération judiciaire et de défense, et de nombreux autres points. Michael Gove « n’aurait pas pu être plus clair », a constaté le commissaire européen chargé des relations interinstitutionnelles, Maros Sefcovic. « Je le prends comme la conclusion définitive de cette discussion. » Bruxelles et Londres vont accélérer le calendrier des négociations : ils se retrouveront (si possible physiquement) toutes les semaines de la fin de juin et à la fin de juillet, puis reprendront les pourparlers dès la mi-août.
Pourquoi le gouvernement britannique prend-il le risque d’infliger à ses acteurs économiques de nouvelles difficultés (probablement des taxes à l’exportation et des ruptures de chaînes d’approvisionnement en cas de « no deal »), alors que le pays est le plus durement touché d’Europe par la pandémie (près de 42 000 morts officiels et une chute de 11,5 % du produit intérieur brut redoutée en 2020) ? Du côté des négociateurs londoniens, on avance que le pays surmontera d’autant mieux la crise qu’il se sera « libéré » des règles européennes.
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